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BARBARISER, verbe trans.
A.− Rendre barbare :
1. L'exemple du sang répandu sur les échafauds n'a pas peu contribué à barbariser les cœurs et à avilir le peuple, témoin impassible de ces longues exécutions. S. Mercier, Néologie,t. 1, 1801, p. 69.
Emploi pronom. :
2. Si j'étais plus jeunes et si j'avais de l'argent, je retournerais en Orient pour étudier l'Orient moderne, l'Orient-isthme de Suez. Un grand livre là-dessus est un de mes vieux rêves. Je voudrais faire un civilisé qui se barbarise et un barbare qui se civilise, développer ce contraste des deux mondes finissant par se mêler. Flaubert, Correspondance,1877, p. 94.
B.− Faire des barbarismes, utiliser des mots impropres :
3. La langue des grands écrivains de l'Angleterre s'est créolisée, provincialisée, barbarisée, sans avoir rien gagné en énergie au milieu de la nature vierge; ... Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 349.
Emploi pronom. :
4. Si l'on descend au xixesiècle, la figure des mots étrangers, même les plus usuels, change et se barbarise. L'Italien avait donné brave, il redonne bravo; il donne : imbroglio, fiasco; l'Allemand ne nous communique plus que de féroces assemblages de consonnes : kirsch, block-haus; ... Gourmont, Esthétique de la lang. fr.,1899, p. 83.
Rem. On rencontre dans la docum. a) le néol. d'aut. barbarifier, verbe intrans. (Verlaine, Confessions, 1895, p. 133; dér. de barbare*; suff. -ifier*). « Faire un barbarisme ». Elle me parle, je lui répondis, le tout banal, innoçâtre, si j'ose ainsi barbarifier, ... (Id., ibid.) b) le part. prés. adjectivé barbarisant. « Qui rend barbare ».
PRONONC. − Seule transcr. dans Land. 1834 et Littré : bar-ba-ri-zé.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1534 ling. « parler de façon barbare » (Fabri, Rhetor., fo44 vodans Gdf. Compl. : Il advient maintesfois que l'en barbarise en pronunçant comme en faisant faux accent ou aspiration, comme communement sont tous nos vulgaires parciaulx comme trop picart, trop normant, trop breton, etc., barbarisent en leur accent) − fin xvies., H. Estienne, ibid.; mentionné de Trév. Suppl. 1752 à Trév. 1771 où à propos d'Estienne il est dit : ,,Barbariser n'est point usité``; figure à nouv. dans les dict. dep. Lav.; 2. xviiies. sens gén. « rendre barbare » (Voltaire, Corr., 6, 402 dans Quem. : La France se barbarise), rare avant le mil. du xixes. 1847 (Michelet, Journal, p. 662). Dér. de barbare*; suff. -iser*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 5.