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BARATINER, verbe trans.
Pop. Baratiner qqn.Faire du baratin à quelqu'un, le soumettre à des discours souvent trompeurs dans le but de convaincre, de duper ou de séduire; lui raconter des boniments. Faut l'entendre [la patronne] baratiner les clients... (A. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 162):
1. ... ses façons de faire [de notre Rosière], pour échapper aux avances des galants (...) [en argot] : (...) ses combines à la manque pour blouser les frottadous qui la baratinaient. Marcus, L'Arg. tel qu'on le parle,1947, p. 6.
2. ... il s'était trissé de chez lui (...). S'ils [les policiers] avaient été baratiner la bourgeoise, elle n'avait pas pu s'allonger. Elle savait pas encore où il était. A. Le Breton, Razzia sur la chnouf,1954, p. 36.
Rem. 1. Dans l'ex. 2, baratiner est proche de cuisiner (fig. et fam.). 2. Dans l'ex. suiv., le mot signifie « secouer, agiter » :
3. Les bains de mer, c'était du courage. C'est la crête fumante, redressée, bétonnée de cent mille galets, grondante, qui s'écrase et me happe. Transi, raclé, l'enfant vacille et succombe... Un univers en cailloux me baratine tous les os parmi les flocons, la mousse. C'est la tête qui branle d'abord, qui porte, bascule, pilonne au fond des graviers... Céline, Mort à crédit,1936, p. 143.
PRONONC. ET ORTH. : [baʀatine], (je) baratine [baʀatin]. Pour la rem. cf. baratin.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1911 intrans. arg. des voleurs à la tire « repasser un baratin, c.-à-d. un portefeuille vide, au lieu de celui, bien rempli, qui a été volé » d'apr. Esn.; 2. 1926 id. arg. des voyous « bluffer », ibid.; 1947, supra ex. 1. Dér. de baratin*; dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 7.
BBG. − Guiraud (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, p. 66.