| ![]() ![]() ![]() ![]() BAPTISTE2, subst. masc. A.− Vx. D'abord nom propre donné à un personnage de théâtre; puis personnage type portant ce nom et jouant le rôle de niais dans les théâtres de foire. − Loc. Tranquille comme Baptiste. Dégagé de tous soucis et jouissant d'une tranquillité parfaite : ... où est l'armée des blancs dans ce moment-ci?
− Ah! où elle est? voilà! reprit le dragon. Imaginez-vous, mon officier, que tout a disparu (...). Le pays a l'air tranquille comme Baptiste, d'autant qu'il n'y a plus personne...
O. Feuillet, Bellah,1850, p. 170. Rem. Attesté dans Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Lar. encyclop., Quillet 1965. B.− Région. ,,Nom donné au Canadien français... Par extension, Baptiste et Baptisse désignent aussi le contribuable canadien : Le gouvernement vient d'augmenter les taxes : paye, Baptisse!`` (Canada 1930). PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [batist]. Pour la non-prononc. de p, cf. baptême. 2. Homon. : batiste (toile fine de lin). 3. Forme graph. − Au sujet du régionalisme Baptisse, cf. supra B. Bourc.-Bourc. 1967, § 157 III, note : ,,À la finale des mots savants en -iste, -isme (...) la prononciation vulgaire tend depuis la Révolution surtout à assimiler t ou m au s (formes artisse, journalisse pour artiste, journaliste, et aussi rhumatisse pour rhumatisme, catéchisse pour catéchisme déjà attesté chez Vadé au milieu du xviiies.).`` ÉTYMOL. ET HIST. − 1845 (Besch.).
Issu de Baptiste, nom propre, ce nom étant donné fréquemment aux rôles de niais dans les parades de saltimbanques, ou du nom de Jean-Baptiste Debureau (1796-1846) célèbre mime du théâtre des Funambules, qui se distingua dans le rôle de Pierrot (Lar. 20e). STAT. − Fréq. abs. littér. : 46. BBG. − Gottsch. Redens. 1930, p. 375, 459. |