| BANVIN, subst. masc. DR. FÉOD. Droit du seigneur de faire procéder à la vente exclusive du vin de son cru pendant une durée fixée par la coutume. Le roi pouvait (...), quand il avait vendangé, exercer ses droits de banvin (Faral, La Vie quotidienne au temps de st Louis,1942, p. 29).− Proclamation indiquant le jour à partir duquel le vin nouveau pouvait être mis en vente par les particuliers. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. Prononc. : [bɑ
̃vε
̃]. Étymol. et Hist. 1. 1208 dr. coutumier « droit exclusif du seigneur de vendre le vin de son cru durant le temps porté par les coutumes » (Charta Philippi II Regis Romanor. descripta in Magno Recordo Leodiensi, p. 11 dans Du Cange, s.v. bannum 1, t. 1, p. 554 b : En Liege doit estre fait li institution et li assiet de vin deux fois l'an par le Conseil des Eglises et des Citains. Trois Banvins à li Evesques de droit : le premier est de vin; se c'est siens propres, à le Pasques); 2. 1740 p. ext. id. (Ac. : [...] Ban à vin ou Ban-vin, La publication du jour où il sera permis aux particuliers de vendre leurs vins nouveaux). Composé de ban* étymol. 1 b et 2 et de vin*; cf. lat. médiév. bannum attesté au sens 1, Berry (Tardif, Cartons, no209, p. 180, col. 1 dans Nierm.). Fréq. abs. littér. : 1. |