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BÂILLONNER, verbe trans.
A.− Mettre un bâillon (à).
1. [Le compl. désigne une pers. ou une bête] Bâillonner une personne, un chien (Ac. 1798-1932) :
1. Trois hommes embusqués sautent sur moi, me prenant pour vous, étouffent mes cris, me bâillonnent, me garrottent et me jettent dans une voiture, qui part comme une flèche! ... Sardou, Rabagas,1872, V, 4, p. 224.
2. ... la seconde fois qu'il fut conduit au bûcher, dans Mantoue, on avait dû le bâillonner, tant on craignait l'effet magique de sa parole sur la foule; ... De Vogüé, Les Morts qui parlent,1899, p. 36.
3. La truie, garrottée et bâillonnée à pleine gueule avec un morceau de bois, laisse pendre sa tête et la roue lui râpe les oreilles. Giono, Le Grand troupeau,1931, p. 153.
2. Au fig. Empêcher quelqu'un de s'exprimer, restreindre la liberté d'expression de quelqu'un ou de quelque chose :
4. C'est une honte d'avoir une presse comme la nôtre, bâillonnée, menacée d'être étranglée au premier cri. Zola, Son Excellence E. Rougon,1876, p. 137.
B.− P. anal. Bâillonner une porte. ,,La fermer en dehors avec une pièce de bois`` (Ac. 1798-1932).
PRONONC. : [bɑjɔne].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1530 au propre et au fig. « museler, mettre un bâillon » (Débat de Charité et d'Orgueil, A. de Montaiglon, J. de Rothschild, Anc. Poés. fr., t. 11, p. 307 : Je voy bien que je suys manchet; Baillonné suys comme ung brochet; Le mal me tient dessoulz le bras); 2. 1796 pol. au fig. « réduire au silence par la censure » (Le Néologiste fr. dans Frey, p. 229 : On peut bâillonner l'opinion publique, mais non pas la détruire). Dér. de bâillon*, dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 67.