| ![]() ![]() ![]() ![]() BÂCHE3, subst. fém. MINES. Longue planche utilisée pour revêtir les parois d'un puits. Rem. Certains dict. mentionnent en outre deux homon. de bâche d'orig. obscure, l'un désignant en genevois « une sorte de foin de marais employé comme litière », l'autre, attesté dep. Vidocq (Le Vocab., 1837 ds Sain. Sources Arg. t. 2, 1912, p. 113) comme terme d'arg. au sens de « enjeu d'un pari ». Un bache « palmier de Guyane » est attesté dep. 1790. PRONONC. ET ORTH. : [bɑ:ʃ]. Enq. : /baʃ, D/. L'apparition de l'accent circonflexe est tardive. Le mot est écrit sans accent ds Trév. 1752 et Trév. 1771. L'accent apparaît ds Ac. 1835 (cf. aussi pour le verbe bâcher). ÉTYMOL. ET HIST. − 1406, 27 nov., wallon « planche, pièce de bois » (Record des Voirs jures du Cordeau, Bormans, Gloss. des tanneurs Liègeois, Doc. inéd., IV bis ds Gdf. Compl. : Et desseure ycelle dite greilhe qui est clavee sour une baiche, laqueil baiche est clauee alle halle), attest. isolée; repris au xixes. 1863 mines (Littré : Bâche [a] Planche sciée en longueur pour revêtir les parois des bures; [b] Espèce de plancher que l'on établit pour faciliter le roulage).
Terme wallon (cf. Haust, p. 68 : Batche « planche servant à cloisonner », correspondant au m. fr. bauche 1332 « tavaillon, planche servant à couvrir le toit d'une maison » (Compte d'Odart de Laigny, Arch. K.K. 3a, fo135 rods Gdf.)); lui-même dér. de l'a. fr. bauch « poutre, tronc d'arbre abattu » 1ertiers xiiies. (Conq. de Jérus., 3225, Hippeau, ibid.) empr. à l'afrq. *balko « poutre » (a. h. all. balko, balcho, m. h. all. balke, all. Balken). Cf. aussi Du Cange bauca3,,tegula lignea`` « tuile en bois servant à couvrir des murs d'écurie ». La chute de l > u devant consonne (et notamment derrière a) est courante dans le nord-est du domaine gallo-roman (cf. le nom propre Willame, fr. Guillaume, amones « aumônes », atre « autre », etc.). BBG. − Encyclop. méthod. Méd. t. 3 1790. − Larch. 1880. − La Rue 1954. − Michel 1856. |