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BABYLONIEN, IENNE, adj. et subst.
A.− Adj. Qui se rapporte à Babylone; qui appartient à Babylone ou à la Babylonie. Inscriptions babyloniennes :
1. Les dynasties babyloniennes semblent incessamment préoccupées d'augmenter par des transplantations de peuples la somme de main-d'œuvre qu'exigent les grands travaux et l'entretien de cette civilisation urbaine. Vidal de La Blache, Principes de géogr. hum.,1921, p. 53.
1. P. métaph. ou au fig. Qui par son gigantisme rappelle les constructions de Babylone :
2. Là-haut, la perception, bien au-delà de sa pensée à ras de terre, de la grandeur, de l'étendue, de l'immensité babylonienne de Paris et avec, sous le soleil couchant, des coins de bâtisse ayant la couleur de la pierre de Rome et parmi les grandes lignes tranquilles de l'horizon, le sursaut et l'échancrure pittoresque, dans le ciel, de la colline de Montmartre, prenant au crépuscule l'aspect d'une grande ruine qu'on aurait illuminée. E. et J. de Goncourt, Journal,1889, p. 999.
3. On se croirait de nouveau à l'étude, dans les lointains lycées de notre jeunesse. De hautes fenêtres laissent percevoir les étages babyloniens d'un gratte-ciel. Green, Journal,1941, p. 138.
a) Considérable :
4. Ah! dis donc, tu donneras à cette pauvre Val-Noble tous les meubles de l'appartement de la rue Taitbout! Et puis, demain, tu lui offriras cinquante mille francs... Ça te posera bien, vois-tu, mon chat. Tu as tué Falleix, on commence à crier après toi... Cette générosité-là paraîtra babylonienne... Et toutes les femmes parleront de toi. Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes,1847, p. 337.
b) − Qui rappelle les mœurs dissolues des habitants de Babylone :
5. C'était une chronique vivante des soupers philosophiques du roi de Prusse, des amours babyloniens de la grande Catherine, et des mœurs mêmes du sérail. Lamartine, Nouvelles Confidences,1851, p. 88.
6. New-York est l'image même de la ville, l'expression suprême de la ruée urbaine; le mal dont on y souffre, c'est cette corruption des cités que saint François d'Assise nomme le mal babylonien. Morand, New-York,1930, p. 267.
2. Spéc., ASTRON. Tables babyloniennes. Tables astronomiques qui auraient été trouvées à Babylone pendant l'expédition d'Alexandre. Heures babyloniennes (var. babyloniques). Heures égales à la vingt-quatrième partie du jour, selon l'usage babylonien qui s'est transmis jusqu'à nous.
B.− Substantif
1. Masc. et fém. Habitant de Babylone ou de la Babylonie.
Fig. Femme aux mœurs dépravées :
7. Je reconnus en elle toutes les Callirhoé de la fable, et toutes les vierges de la Judée et de la Grèce, et toutes les dames des Pensées, et toutes les babyloniennes de la cour de Charles II, et toutes les fées des forêts d'avril, et... et que sais-je encore? Mon regard plongea dans les grands yeux voilés; je me laissai bercer par la pure et tiède voix; je perdis la notion des choses. Milosz, L'Amoureuse initiation,1910, p. 51.
2. Masc., LING. Ancien dialecte sémitique parlé en Mésopotamie.
PRONONC. ET ORTH. : [babilɔnjε ̃], fém. [-εn]. Land. 1834 écrit babylônien.
ÉTYMOL. ET HIST. I.− Adj. a) 1550 babilonien « de Babylone » (Offices de Cicéron, trad. I. Collin, 136ads Rev. du XVIes., t. VIII, p. 254 : Diogenes Babilonien grand philosophe Stoïque); 1571 babylonien « id. » (M. de La Porte, Les Epithetes, 36b, ibid.); b) 1752 astron. heures babyloniennes (Trév.); 1866 tables babyloniennes (Lar. 19e). II.− Subst. a) 1752 « habitant de Babylone » (Trév.); b) 1838 ling. (Ac. Compl. 1842). Dér. du rad. de Babylone*; suff. -ien*. Cf. lat. Babyloniensis « de Babylone » (Plaute, Truc., 84 ds TLL s.v., 1655, 7).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 50.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Bible 1912. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 73, 234. − Springh. 1962. − Ville 1967.