| ![]() ![]() ![]() ![]() BÉTONNÉ, ÉE, part. passé et adj. A.− Part. passé de bétonner*. B.− Adj. Qui est recouvert, renforcé ou construit avec du béton. Abri, parapet bétonné : 1. J'ai interrompu hier ces mornes propos sur l'objection de conscience; j'ai été voir l'océan, au cap Ferret, dans une forêt encore sauvage (...) Il subsiste, pour atteindre la mer, une piste bétonnée qui suffirait à donner la mesure de la démesure allemande.
Mauriac, Le Nouveau Bloc-notes,1961, p. 327. − P. compar. : 2. Mon exemplaire du Journal inédit de Garros était un manuscrit de deux cent quatre-vingt-six feuillets, soigneusement dactylographiés au recto et au verso (...) de la dactylographie en bloc, du travail consistant, comme bétonné, sans une faute, sans une rature. De l'ouvrage bien faite [sic]. Je n'ai jamais vu un tel boulot.
Cendrars, Le Lotissement du ciel,1949, p. 54. − Au fig. 1. [L'idée dominante est celle de solidité] :
3. ... Saint Séverin conservait, les dimanches ordinaires, la liturgie musicale, la chantait presque respectueusement avec des voix fragiles, mais bien teintées, d'enfants, avec des basses solidement bétonnées, remontant de leurs puits de vigoureux sons.
Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 51. 2. [L'idée dominante est celle de renforcement, défense] ♦ [Constr. avec la prép. de] :
4. En effet, Montaigne est un abri; il est cuirassé de sapience classique, bétonné d'exemples historiques...
Morand, Chroniques de l'homme maigre,1941, p. 53. ♦ En partic. Endurci, insensible : 5. Je devine que Barrès songe de son côté à Philippe. Nous nous asseyons tous trois, et la gêne reprend après nos effusions. Nous ne sommes pas encore bétonnés! Comme l'on a des pudeurs, on ne se dit pas, même entre amis, ce que tant on voudrait se dire, ...
Blanche, Mes modèles,1928, p. 68. STAT. − Fréq. abs. littér. : 16. |