Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
BAR2, subst. masc.
Néol. Débit de boissons où l'on consomme debout devant un comptoir ou assis sur de hauts tabourets :
1. Le rez-de-chaussée de l'hôtel était occupé par un immense « bar », sorte de buffet ouvert gratis à tout passant. Viande sèche, soupe aux huîtres, biscuit et chester, s'y débitaient sans que le consommateur eût à délier sa bourse. Verne, Le Tour du monde en 80 jours,1873, p. 142.
2. On avait les dimanches soir. On allait à Manosque boire le litre à la « Buvette du Piémont »; un bar tout en haut de la ville... Giono, Un de Baumugnes,1929, p. 10.
3. Les cafés de Montmartre sont morts. Ils ont été remplacés par des débits, des bars ou des grills. Je connais pourtant un petit bistrot, un Bois et Charbons, où le bonheur et le pittoresque se conçoivent encore. Fargue, Le Piéton de Paris,1939, p. 47.
SYNT. En composition : bar-tabac, bar-restaurant, café-bar, snack-bar; bar américain; (fam.) pilier de bar.
P. ext.
a) Débit de boisson installé dans un lieu fréquenté par le public (hôtel, théâtre, bateau, etc.).
b) Installation semblable dans une maison particulière.
P. méton. Comptoir où sont déposées les consommations :
4. Il (...) osa franchir le seuil d'un cabaret fameux. Tapi contre la porte, face au bar où, comme à une mangeoire d'acajou, des perruches à aigrettes s'accrochent, il éprouvait avec délices que son aspect ici n'étonnait ni les femelles, ni les maîtres d'hôtel... Mauriac, Le Baiser au lépreux,1922, p. 185.
5. Derrière Pedro, il y avait le premier salon, où on ne jouait pas, avec de petits fauteuils et des tables d'acajou, et un bar, et le barman. Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 394.
En partic. Petit meuble servant à ranger les boissons et les verres.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. Cf. bar1. Barbeau-Rodhe 1930 donne également la possibilité d'une prononc. du mot avec [ɑ:] post. long. 2. Homon. : bar1 et 3, bard, barre. 3. Forme graph.Nouv. Lar. ill. : ,,on dit aussi barroom``.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1833 bar-room « sorte de cabaret de style américain où l'on boit debout près du comptoir » cont. angl. prob. confusion de l'angl. bar avec l'amér. bar-room (Pavie, Souvenirs Atlant., I, 291 dans Bonn., p. 176 : S'étendre sur les canapés du bar-room de son hôtel); 1857 bar « id. » (E. Vaneechout, Les Côtes de l'Amérique Centrale et la société hispano-américaine dans Revue des Deux Mondes, t. 3, p. 448 : le rez-de-chaussée seul, avec ses bars [tavernes] si chers à l'Américain, vous rappelle le présent); plus gén. 1882 « tout lieu où l'on consomme des boissons, alcoolisées ou non, dans un théâtre, un paquebot, etc. » (titre d'un tableau de Edouard Manet « Bar aux Folies Bergères » d'apr. FEW t. 18, 17, note 5). Anglo-amér. bar-room (Bonn., 6, 7, 176; Mack. t. 1, 211, 221; FEW t. 18, 17) attesté au même sens dep. 1807 (Adams, Works, IX, 507 dans DAE), forme abrégée bar (dep. 1788 J. May, Journals and Lett., 26, ibid.). L'angl. bar, m. angl. barre est attesté au sens de « fortification [la plupart du temps au plur.] » dep. ca 1225 (Lamb. Hom., 131 dans MED) et plus partic. dans une cour de justice, « barrière devant le siège du juge, où se tiennent les parties plaidantes et les avocats » dep. ca 1330 (Why werre, 342, ibid); comme primitivement les consommateurs étaient servis derrière une rampe ou balustrade qui les tenait éloignés du comptoir, p. méton., le mot s'est appliqué au comptoir de consommation dep. 1475 (Ordin. Househ. Edw. iv, 77, ibid.). Le m. angl. barre a été lui-même empr. à l'a. fr. barre (barre*).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 603. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 74, b) 63; xxes. : a) 487, b) 2 173.