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AVENTURISME, subst. masc.
Néol., péj. Comportement de l'aventurier; tendance, système consistant à privilégier abusivement l'aventure (entreprises périlleuses, décisions téméraires, etc.) comme moyen d'action :
1. L'aventure, dans l'aventurisme, est tout simplement un moyen en vue d'une fin; au plus, un mal nécessaire. Il n'y a rien ici qui mérite de retenir notre attention; rien que sordidité et mesquinerie. Les basses aventures aventurières ne sont qu'une caricature de l'aventure aventureuse. C'est un style de vie que nous voulons décrire, et non pas un système d'existence : car une vie entreprenante n'a rien de commun avec le métier d'entrepreneur. Dans une continuation aventurière, le chevalier d'industrie s'installe bourgeoisement; dans l'aventure innocente et désintéressée l'aventureux est toujours un débutant... Jankélévitch, L'Aventure, l'ennui, le sérieux,Paris, éd. Montaigne, 1963, p. 10.
2. Dès que l'espérance de succès était suffisante, la guerre, jugement de Dieu, apparaissait comme le moyen le plus commode pour résoudre les conflits. Or, les fortunes de la guerre étaient si grandes que les deux partis estimaient le plus souvent avoir des possibilités de succès suffisantes pour tenter l'aventure. Même dans les périodes où les risques étaient énormes pour les vaincus, comme dans l'Antiquité, on hésitait peu à en courir les chances, par cette sorte de déformation psychologique que les marxistes appellent « l'aventurisme militaire ». A. Beaufre, Dissuasion et stratégie,1964, p. 23.
Rem. 1. 1reattest. 1906 (Pt Lar.); dér. de aventure*, étymol. 3, suff. -isme*. 2. Attesté également ds Lar. encyclop.-Lar. Lang. fr. et Pt Rob., Rob. Suppl. 1970.
PRONONC. : [avɑ ̃tyʀism̥].
BBG. − Schmidt (H.). Fr. vivant. Rech. lexicol. Praxis. 1968, t. 15, no4, p. 410.