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AUTOBIOGRAPHIE, subst. fém.
Relation écrite de sa propre vie dans ce qu'elle a de plus personnel. Synon.-anton. mémoires (qui mettent l'accent sur les événements extérieurs) :
1. Nous ne racontons que notre songe de la vie humaine, et, en un certain sens, tout ouvrage d'imagination est une autobiographie, sinon strictement matérielle, du moins intimement exacte et profondément significative des arrière-fonds de notre nature. P. Bourget, Essais de psychol. contemp.,1883, p. 98.
2. Je ne consignerai ici que ma propre histoire, et il me déplairait cependant que ce livre parût n'être qu'une autobiographie. C'est peu de chose de n'être que soi, et j'ai horreur de l'anecdote. J'ai longtemps résisté au désir, au besoin que j'avais d'écrire ce journal. Je craignais jusqu'au semblant d'orgueil qu'il y a dans des « confessions ». Mais une assez longue pratique des livres des autres m'a convaincu que nous n'avions guère qu'une chose à dire, et c'est nous-mêmes. Guéhenno, Journal d'un homme de 40 ans,1934, p. 12.
3. ... le mythe, quand il [G. de Nerval] en use lui-même, est la forme qui lui permet de se raconter − de raconter son âme − sans impudeur de visible confession. Sa décence lui a fait dénoncer plusieurs fois comme une maladie du siècle « le goût des autobiographies, des mémoires, et des confessions ou confidences ». Il faudra l'intervention du médecin pour qu'Aurélia soit un aveu direct. Le je du Voyage en Orient, sauf en de rares minutes, raconte la vie extérieure. Les héros mythiques racontent l'autre. M.-J. Durry, Gérard de Nerval et le mythe,1956, p. 76.
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. autobiographié, ée adj. (Bloy, Journal, 1894, p. 126; suff. *). [En parlant d'un personnage, d'un héros de roman] Dont l'auteur a relaté la vie, qui est en réalité la sienne propre.
PRONONC. : [otɔbjɔgʀafi] ou [ɔ-]. Cf. auto-1. Barbeau-Rodhe 1930 et Harrap's 1963 donnent uniquement [o] fermé à l'initiale (à comparer avec auto). Passy 1914 et Barbeau-Rodhe font la diérèse à la 3esyll. -biɔ- (cf. Littré et comparer avec DG qui note yod).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1838 (Ac. Compl. 1842 : Autobiographie. Vie d'un individu écrite par lui-même). Composé de biographie* et de l'élément préf. auto-1* sur le modèle de l'angl. autobiography (F. Baldensperger, Notes Lexicogr. ds Fr. mod., t. 6, p. 253; Mack t. 1, p. 236; FEW t. 18, 11) attesté dep. 1809 (Southey in Q. Rev. I, 283 ds NED) cf. Ch. Barthelemy, Les Confessions de Fréron, recueillies et annotées, Paris, 1876, p. 14 ds Fr. mod., loc. cit. : recomposer les Confessions, ou comme disent les Angl., l'autobiographie de Fréron.
STAT. − Fréq. abs. littér. : Autobiographie. 88. Autobiographié. 1.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Baldensperger (F.). Notes lexicol. Fr. mod. 1938, t. 6, p. 253. − Bouillet 1859. − Darm. 1877, p. 238. − Éd. 1913.