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AUTISME, subst. masc.
PSYCHOL. ,,Attitude mentale spéciale aux schizophrènes, caractérisée par le repliement sur soi-même, un mode de pensée détaché de la réalité et une prédominance de la vie intérieure`` (Méd. Biol. t. 1 1970) :
1. Un peu plus tard, Bleuler, puis Kretschmer décrivaient à leur tour deux grandes constitutions dominantes de toute l'histoire psychique : la syntonie (Bleuler) ou constitution cyclothymique (Kretschmer) et l'autisme (Bleuler) ou constitution schizothymique (Kretschmer); la première est assez voisine de celle que définit Dupré; la seconde se caractérise par un psychisme qui rompt le contact vital avec la réalité, et renferme l'individu sur le développement en vase clos, dans une solitude de plus en plus totale, de thèmes intérieurs progressivement mécanisés. La psychose consécutive est la schizophrénie. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 33.
Autisme infantile précoce. Schizophrénie infantile, ainsi nommée par Kanner, et caractérisée par un repliement sur soi tel qu'il entraîne l'altération du sens des réalités, l'enfant ne distinguant pas les êtres des choses, et l'absence totale du langage.
Rem. Attesté ds Moor 1966, Méd. Biol. t. 1 1970.
P. ext. Forme de repli sur soi, avec refus de la réalité et de la communication avec autrui :
2. ... pas plus qu'aucune activité personnelle, l'intelligence ne se définit et ne s'exerce dans l'isolement. Quand elle se replie à l'excès, elle divague bientôt vers le monde clos de l'autisme. C'est le sort de toute pensée qui s'enivre de sa suffisance et fuit la confrontation, s'amollit et glisse à la rêverie, se raidit et tourne à l'idée fixe, ou s'obscurcit et s'embrume de nuées. L'égocentrisme produit des effets analogues, bien que plus modérés. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 657.
PRONONC. ET ORTH. : [otism̥] ou [ɔ-]. Pt Rob. donne les deux possibilités de prononc., Pt Lar. 1968 transcrit uniquement [o] fermé. Pour [o] fermé ou [ɔ] ouvert, cf. aussi augmenter.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1923, 30 avr., psych. (A. Antheaume, H. Claude, L'Encéphale, Journal de neurol. et de psych., éd. Delarue, p. 395 : Contribution à l'étude de l'autisme : l'attitude interrogative, par MM. Minkowski et Targowla − ... Les auteurs décrivent ce trouble sous le nom d'« attitude interrogative ». Cette attitude, ainsi que la façon dont le malade enchaîne les questions, les unes aux autres, correspondent exactement à la notion de l'autisme; elles accusent une perte profonde du contact avec la réalité). Empr. à l'all. Autismus, terme créé en 1911 par le psychiatre suisse E. Bleuler (Dementia praecox oder Gruppe der Schizophrenien, éd. Franz Deuticke, p. 52 : Diese Loslösung von der Wirklichkeit zusammen mit dem relativen und absoluten Überwiegen des Binnenlebens nennen wir Autismus1[en note 1] : Autismus ist ungefähr das gleiche, was Freud Autoerotismus nennt), dér. du gr. α υ ̓ τ ο ́ ς « soi-même ».
STAT. − Fréq. abs. littér. : 12.
BBG. − Foi t. 1 1968. − Foulq.-St-Jean 1962. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Lafon 1969. − Lal. 1968. − Lar. méd. Suppl. 1970. − March. 1970. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Moor 1966. − Mucch. Psychol. 1969. − Neyron 1970. − Piéron 1963. − Piguet 1960. − Porot 1960. − Psychol. 1969. − Sill. 1965.