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ATTRAPÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de attraper*.
II.− Emploi adj. [En parlant d'une pers., d'un groupe, et p. méton. de son air, de sa mine, etc.] Surpris désagréablement, dépité, déçu, déconcerté :
1. Sitôt qu'un bruit de pas se fait entendre au seuil, Il lance vers la porte un rapide coup d'œil, Et lorsque, par malheur, son attente est trompée, Il faut voir son dépit et sa mine attrapée! Puis, dès que tu parais, un éclair radieux Illumine son front et brille dans ses yeux. Ponsard, L'Honneur et l'argent,1853, II, 3, p. 29.
2. L'opposition constitutionnelle est bien attrapée et confuse du résultat qu'elle a obtenu. Il faut convenir qu'il est dur de couver si longtemps une réforme pour mettre tout d'un coup au monde une révolution. Sainte-Beuve, Les Cahiers,1869, p. 90.
3. [Le Commandeur :] − Guérir, guérir, ils demandent tous cela! Faire des centaines de lieues, arriver [à Lourdes] en morceaux, hurlant de souffrance, et pour guérir, et pour recommencer toutes les souffrances (...) vous, monsieur, à votre âge, avec votre corps en ruine, vous seriez bien attrapé, si votre sainte Vierge vous rendait les jambes. Zola, Lourdes,1894, p. 135.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 311. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 323, b) 587; xxes. : a) 515, b) 421.