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ASTIQUEUR, subst. masc.
Rare. Celui qui astique :
1. ... bientôt l'ouvrage des mains de Tityre ne suffit plus pour sarcler et biner la terre autour du chêne, pour arroser le chêne, l'émonder, l'astiquer, l'épiler, l'écheniller, et pour assurer en la bonne saison la récolte de ses fruits à la fois nombreux et divers. Il s'adjoignit donc un sarcleur, un bineur, un arroseur, un émondeur, un astiqueur, un épileur, un échenilleur et quelques garçons fruitiers. Gide, Le Prométhée mal enchaîné,1899, p. 335.
2. Mais un seul métal étincelle partout, visible à travers les carreaux toujours sales qui attristent : c'est le cuivre; chez les riches en réchauds, chez les petits bourgeois en plateaux indiens, chez les pauvres en marteaux de portes, toujours le cuivre reluit; tout anglais consacre une partie de sa vie à polir son brass et son copper, cuivre rouge et cuivre jaune, et les annonces des journaux offrent de bons astiqueurs : « good brass cleaner ». L'Angleterre est un bateau immense où tout le monde frotte les cuivres. Morand, Londres,1933, p. 167.
− P. métaph. :
3. ... Quatre ans que nous vivions ensemble comme mari et femme ... Et quand je l'ai eu bien polie [Fanny], patinée ... ce bellâtre astiqueur de rimes est venu me la prendre chez moi... A. Daudet, Sapho,1884, p. 58.
Rem. 1reattest. supra (ex. 3); dér. du rad. de astiquer*, suff. -eur2*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 3.