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ASSOUVISSANCE, subst. fém.
Vx et littér. Synon. de assouvissement.Elle [Emma Bovary] courait à l'assouvissance de ses désirs (Flaubert, Madame Bovary,t. 2, 1857, p. 180):
1. La solitude est stérile, le nombre un n'a rien créé, Dieu s'est uni à sa parole, le Christ s'est marié à l'Église, l'homme se marie à la femme; elle est la fécondation, la joie, l'assouvissance, les portes de l'infini sont au fond de ses yeux et la félicité sommeille assise entre ses seins. Flaubert, La Tentation de st Antoine,1849, p. 268.
2. Alors, ses os criaient de joie; le cœur lui palpitait dans le sein, comme un aigle qui bat des ailes; pendant un point et un moment, sa passion trouvait enfin, sa complète assouvissance. Bourges, Le Crépuscule des dieux,1884, p. 249.
3. ... il [Buvat] s'était remis à vivre magnifiquement, soulevé d'espoirs (...) sans cesse dépassés par leur assouvissance. Genevoix, La Boîte à pêche,1926, p. 242.
Rem. Dans la docum., attesté uniquement chez Flaubert, Baudelaire, Bourges, Genevoix; ds Rob. sous assouvissement.
ÉTYMOL. ET HIST. − 2emoitié xves. « fait d'assouvir, satisfaction des désirs » (La Marche, Mém., I, 14, Michaud ds Gdf. : Je souhaite qu'avoir puisse de mes desirs assouvissance), attest. isolée, la même phrase est citée au xviies. avec la forme assouissance (M. de Vulson de La Colombiere, Théâtre d'honneur, t. 2, p. 319 ds La Curne t. 2); 1849 « fait d'assouvir, satisfaction des désirs », supra ex. 1. Dér. du rad. du part. prés. du verbe assouvir*; suff. -ance*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 7.