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ASSOUPISSEMENT, subst. masc.
A.− [En parlant d'un animé, parfois d'un coll.] État proche du sommeil, ou le précédant, ,,caractérisé par l'obnubilation progressive de la conscience`` (Moor 1966), parfois signe de maladies et de fonctionnement imparfait ou de suspension des relations ou de la digestion. Léger, profond assoupissement :
1. ... le sommeil revient ordinairement chaque jour, à la même heure; (...); et l'on observe que plus il est régulièrement périodique, plus aussi l'assoupissement est facile, et le repos qui le suit, salutaire et restaurant. Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 2, 1808, p. 372.
2. ... elle posa sa main sur ma tête, dit encore : − Que Dieu vous garde, mes enfants! Que Dieu vous garde tous les deux, puis tomba dans une sorte d'assoupissement dont je ne cherchai pas à la tirer. Gide, La Porte étroite,1909, p. 511.
LITT. [En parlant d'un inanimé concr. ou d'un coll. personnifiés] :
3. Le volcanisme du Massif Central embrasse une énorme période; il a connu des assoupissements, puis de brusques réveils; ... Vidal de La Blache, Tabl. de la géogr. de la France,1908, p. 288.
B.− P. ext. [En parlant d'un inanimé concr., etc.] État de ce qui est moins vif, moins violent. L'assoupissement du bruit, de la lumière.
C.− Au fig.
1. [En parlant d'un inanimé abstr.] État de ce qui est affaibli, apaisé, diminué; plus rarement action d'affaiblir, de diminuer. Assoupissement de l'intelligence.
Assoupissement d'une affaire. Son étouffement :
4. ... il songeait d'une humeur douce et tranquille à l'assoupissement lent des scandales qui deux fois avaient dû emporter les têtes du parti. A. France, L'Orme du mail,1897, p. 109.
2. [En parlant d'une pers. ou d'une collectivité] État de celui qui est calme, inactif, sans énergie, endormi au point de vue moral, intellectuel; plus rarement, action de mettre dans ces états :
5. Puis, il s'expliquait les détentes fatales d'une vie réglée, l'usure des caractères par les soucis quotidiens du commerce, l'assoupissement de ces deux natures dans cette fortune gagnée en quinze années, ... Zola, La Conquête de Plassans,1874, p. 971.
Rem. Le compl. prép. de indique ordinairement ce qui est assoupi. Il peut except. indiquer l'orig. ou la nature de l'assoupissement :
6. Une constante fidélité au principe fondamental de la Religion chrétienne garantit l'Europe, pendant quinze siècles, non des scandales passagers de l'erreur, mais du mortel assoupissement de l'indifférence. Lamennais, Essai sur l'indifférence en matière de relig.,t. 1, 1817-23, p. 54.
PRONONC. : [asupismɑ ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1531 « action de s'endormir » (Du Guez, Grammaire, 906, Génin ds R. Hist. litt. Fr. t. 2, p. 264 : The desyre to slepe, l'assoupissement); 1556 « état de celui qui est endormi » (Le Blanc, Cardan, fo9 vods Gdf. Compl. : En sautant, le grand assopissement est rompu); 1689, 12 oct. méd. « état voisin du sommeil » (Mmede Sévigné, Lettres ds Dict. hist. Ac. fr. : La fièvre de ce pauvre chevalier s'est relâchée et lui a donné un jour de repos. Cela ôte l'horreur d'une fièvre continue avec des redoublements et des suffocations, et des rêveries, et des assoupissements, qui composent une terrible maladie); 2emoitié xvies. fig. (Haton, Mém. I, 44 ds Gdf. Compl. : La France avoit prins ung peu d'assoupissement par le benefice de la treve faicte l'an passé). Dér. du rad. du part. prés. de assoupir*; suff. -ment1*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 180.
BBG. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Moor 1966. − Nysten 1824. − Piéron 1963. − Privat-Foc. 1870.