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ASSERTION, subst. fém.
Proposition, de forme affirmative ou négative, qui énonce un jugement et que l'on soutient comme vraie absolument :
1. Selon lui, une assertion de fait pourrait être fausse, en tant qu'historique et vraie en tant que théologique. Obscur et logomachique. Une assertion est vraie ou fausse, simplement. Il n'y a place ni pour un « en tant que », ni pour une catégorie tierce. Malègue, Augustin,t. 1,1933, p. 335.
SYNT. Une assertion positive, vraie; une étrange assertion; des assertions téméraires, fausses, contradictoires, opposées; la vérité, la fausseté, les preuves d'une assertion; avancer, vérifier, confirmer, prouver une assertion; contredire, démentir, détruire une assertion.
Rem. Cf. affirmation, la rem. qui suit l'ex. 28 et, sous B 2 c log. et gramm.
P. ext., très rare. Assertion (d'une qualité). Affirmation, manifestation indiscutable de cette qualité :
2. [David :] ... les cortèges des gardes qui sont l'assertion de notre puissance (...) ne sont rien de trop pour accompagner sur les routes le symbole universel. G. Kahn, Le Conte de l'or et du silence,1898, p. 48.
Péj. Énonciation catégorique d'une vérité dont les preuves ne sont pas fournies en même temps :
3. Je crains encore un autre inconvénient, et par la même cause : c'est la nécessité d'affirmer quelquefois sans prouver. C'est aussi l'effet de l'étroit espace où je me trouve renfermé. Il y aura des idées, des assertions dont la confirmation ne pourra venir que plus tard. Vous serez donc quelquefois obligés, je vous en demande pardon, de me croire sur parole. Guizot, Hist. gén. de la civilisation en Europe,1828, p. 2.
4. En économie politique, comme en physique, comme en tout, on a fait des systèmes avant d'établir des vérités; c'est-à-dire qu'on a donné pour la vérité des conceptions gratuites, de pures assertions. Plus tard, on a appliqué à cette science les méthodes qui ont tant contribué, depuis Bacon, aux progrès de toutes les autres; c'est-à-dire la méthode expérimentale, qui consiste essentiellement à n'admettre comme vrais que les faits dont l'observation et l'expérience ont démontré la réalité, et comme des vérités constantes que les conclusions qu'on en peut tirer naturellement; ... Say, Traité d'écon. pol.,1832, p. 3.
PRONONC. : [asε ʀsjɔ ̃]. Barbeau-Rodhe 1930 donne la possibilité d'une prononc. avec [ss] géminées : as/s/-.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1294 « proposition qu'on avance comme vraie » (Mir. St. Eloi, p. 62 ds Gdf. Compl. : Tant fist que de decha se mist; A Ostun vint, la s'entremist Ses desloiaus assertions). Empr. au lat. adsertio (au sens de « action de revendiquer pour qqn la condition de personne libre » dep. Quintilien, Inst., 3, 6, 57 ds TLL s.v., 868, 79); au sens de « affirmation » dep. fin iies. Minucius Felix, 38, 1, ibid., 869, 22.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 415. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 305, b) 277; xxes. : a) 402, b) 259.
BBG. − Foulq.-St-Jean 1962. − Goblot 1920. − Lal. 1968. − Piguet 1960.