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ASIATISME, subst. masc.
A.− Caractère particulier rappelant un des traits dominants des Asiatiques.
1. Péj. [En parlant d'une manière de penser, de sentir, de s'exprimer] :
1. Il y aurait beaucoup à dire de ce style. L'influence de Renan sur Barrès, dont je reprends ce matin Le Jardin de Bérénice : aussi importante sans doute que celle de Chateaubriand. Flaccidité (...). Grâce détendue, retombée, qui se trouve chez Loti, et même chez Jules Lemaître. En face de cet asiatisme, combien je me sens dorien! Gide, Journal,1932, p. 1134.
2. (Plus rarement) laudatif. [En parlant d'un type de civilisation agricole et artisanale] :
2. Notre temps a le premier perdu l'asiatisme de son passé, rompu le pacte qui avait uni cinq millénaires de civilisations agricoles comme la terre unit les forêts et les tombeaux... Malraux, Les Voix du silence,1951, p. 637.
B.− Idéologie favorable à l'Extrême-Orient :
3. L'image des révolutions chinoises que donnent les conquérants et la condition humaine [d'A. Malraux] est en rapport, chez le romancier communiste, avec les dislocations de l'Asie et de l'Europe, avec un asiatisme qui rappelle le parti pris profond des poètes sinisants, Segalen et Saint John Perse, sinon des diplomates de l'école extrême-orientale comme Philippe Berthelot et Alexis Léger. Arts et litt. dans la société contemp.,1936, p. 3809.
Rem. 1reattest. 1923 (Barrès, Une Enquête aux pays du Levant, p. 150); dér. du rad. de asiatique*, suff. -isme*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2.