Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ASCENDANCE2, subst. fém.
Ligne généalogique par laquelle on remonte du fils au père, du père à l'aïeul, etc., ou bien du fils à la mère, de la mère à l'aïeule, etc. Anton. descendance :
1. Si vaine que soit la constitution d'un arbre généalogique, où pend toujours une quantité considérable de bois mort (...), si vaine que soit la recherche et le dosage plus ou moins truqué d'une ascendance, je ne dédaigne pas totalement ce petit jeu. L'origine de mes vingt-quatre paires de chromosomes m'intéresse. H. Bazin, Vipère au poing,1948, p. 146.
2. Qu'est-ce que je cherche à éclairer? Le sentiment qu'à partir de moi-même, compris comme centre de perspective absolue, s'étend en amont de moi mon ascendance, comme en aval de moi se déploie ma descendance. Or la biologie n'éclaire ce sentiment qu'en renversant la perspective; le centre de perspective c'est l'ancêtre; j'explique ma filiation non comme mon ascendance, mais comme la descendance de l'ancêtre. Cette remarque au premier abord anodine est d'une importance décisive; car désormais l'explication de mon être sera une aliénation; je me quitte moi-même pour m'installer dans un être hors de mon empire, l'ancêtre, et de lui je descends la chaîne des effets jusqu'à moi-même; ... Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 409.
P. ext. Origine, extraction :
3. Nous avons vu à quel point le comte d'Édesse Jocelin II se montrait inférieur au héros légendaire dont il portait le nom. Fils du premier Jocelin et d'une princesse arménienne, il semblait démentir son ascendance montagnarde comme son hérédité franque. Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 162.
P. méton. Généalogie, lignée d'ancêtres :
4. Ils sont pareils, ces gentilshommes de fortune, à leur pionnier Christophe Colomb, ce roturier qui se confectionna une ascendance et un blason avant même que d'avoir tenté la grande aventure. T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol,1933, p. 195.
[Avec insistance sur l'idée d'hérédité] :
5. La femme est la fille d'un fou et le mari, le fils d'un suicidé : ce sont de lugubres et redoutables ascendances. E. et J. de Goncourt, Journal,1883, p. 296.
SYNT. Ascendance aristocratique, illustre, provinciale.
PRONONC. : [asɑ ̃dɑ ̃:s]. Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930 notent une durée mi-longue pour la 2esyll. du mot. Barbeau-Rodhe 1930 et Harrap's 1963 donnent la possibilité d'une prononc. avec [ss] géminées : as/s/-. Fouché Prononc. 1959, p. 325 note que le groupe sce,i,yse prononce [s] dans adolescent, ascendance, ascète, ascyre, conscience, descendre, discerner, disciple, (à bon) escient, (...) ascension, etc. [s] simple ds Land. 1834; [ss] ds Littré et DG.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin xviiies. « empire, autorité » (J.-J. Rousseau supra, ascendance1ex. 1); emploi propre à Rousseau, encore attesté comme sens unique du mot ds Ac. Compl. 1842; repris en psychol. sociale, supra ascendance1ex. 2; 2. 1845-46 (Besch. : Ascendance [a) généalogie] action de la ligne ascendante dans les familles. Ascendance paternelle, Ascendance maternelle; [b) astron.] mouvement d'une planète qui s'élève sur l'horizon; [c) math.] raison d'une progression dont les termes vont croissant). Dér. de ascendant1*; suff. -ance*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 50.
BBG. − Lafon 1969. − Noter-Léc. 1912.