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* Dans l'article "ARSENIC,, subst. masc."
ARSENIC, subst. masc.
CHIMIE
A.− Corps simple solide, de symbole As, d'aspect métallique, de couleur gris acier possédant à la fois des propriétés de métal et de métalloïde.
B.− Cour. Nom donné à divers composés de l'arsenic.
1. Vx. Arsenic jaune, orpiment; arsenic rouge, réalgar :
1. Le plomb est l'aïeul de tous les métaux. (Car l'or n'est pas un métal, l'or est la lumière). − Il ne faut au plomb que quatre périodes de deux cents ans chacune pour passer successivement de l'état de plomb à l'état d'arsenic rouge, de l'arsenic rouge à l'étain, de l'étain à l'argent. − Sont-ce là des faits? Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 204.
2. Nom impropre de l'anhydride arsénieux As2O3, poison violent. Synon. arsenic blanc, mort aux rats.
MÉD. (toxicologie), lang. cour. Ce même composé, utilisé comme toxique, à l'aspect d'une poudre blanche, assez soluble dans l'eau, pratiquement insipide, peut être facilement confondu avec de la farine :
2. − Ah! voilà justement où est l'art : pour être un grand chimiste en Orient, il faut diriger le hasard; on y arrive. Mmede Villefort était rêveuse, et écoutait. − Mais, dit-elle, l'arsenic est indélébile; de quelque façon qu'on l'absorbe, il se retrouvera dans le corps de l'homme, du moment où il sera entré en quantité suffisante pour donner la mort. A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 763.
3. Un beau jour, la justice arrive, on saisit une tisane, on y trouve de l'arsenic au fond; vous et votre mari, vous êtes arrêtés, jugés, condamnés, comme ayant voulu tuer le sieur Pons, afin de toucher votre legs... Balzac, Le Cousin Pons,1847, p. 186.
4. − Mon Dieu! dit le vicomte, sait-on jamais, en ce monde, qui vit ou qui meurt? Vous sortez en voiture, un essieu se casse et une roue vous passe sur le corps; vous êtes à pied, un cavalier inhabile, montant un cheval fougueux, vous renverse, ou bien votre cuisinière se trompe, et croyant user de farine dans la confection d'un ragoût, y verse un paquet d'arsenic destiné à détruire les rats du grenier. Ponson du Terrail, Rocambole,t. 3, Le Club des valets de cœur, 1859, p. 253.
PHARM. Ce composé est utilisé à très faible dose à des fins thérapeutiques (maladies nerveuses, affections de la peau) :
5. J'ai consulté hier le docteur Béchet qui a été fort aimable et très sérieux. Il m'a dit que je souffrais des nerfs, mais que ma poitrine n'était pas attaquée, que je n'avais aucune crainte à avoir − et m'a donné une ordonnance que je ferai exécuter demain matin, encore de l'arsenic, je crois. Mallarmé, Correspondance,1866, p. 229.
6. À table d'hôte, j'avais pour voisin un jeune Anglais qui me faisait pitié avec son vin de Bugeaud et ses pilules d'arsenic... Coppée, Prose,Contes en prose, 1882, p. 195.
TECHNOL. Composé utilisé pour clarifier le verre.
Rem. Les naturalistes employaient l'arsenic pour préserver de la putréfaction les animaux empaillés; il était employé également pour la conservation des peaux.
C.− ALCHIM. Arsenic des philosophes. ,,Le mercure ou la matière dont on tire le mercure ou le soufre`` (Littré).
DÉR.
Arsénié, adj.Qui contient de l'arsenic. Médication arséniée. Synon. arsenical;en partic. qui est combiné avec l'arsenic. Hydrogène arsénié. Gaz incolore, d'odeur alliacée nauséabonde, très toxique, de formule As H3(cf. arsine). (1803, Boiste; suff. *).
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [aʀsənik]. Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930 admettent en outre [aʀsəni]. Cette forme est vieillie (cf. Rouss.-Lacl. 1927, Mart. Comment prononce 1913, Fouché Prononc. 1959). Le rétablissement du [k] final apparaît à partir de Besch. 1845. 2. Forme graph. − Tous les dér. de arsenic admettent l'accent aigu (et la prononc. correspondante), mais ne l'ont pas toujours : on trouve arsénical et arsenical, arsénicophage et arsenicophage, etc. V. Buben, Influence de l'orthographe sur la prononciation du français moderne, Bratislava, 1935, p. 35, relève le caractère sav. des mots admettant l'accent.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1393 « composé arsenical vénéneux » (Ménagier, éd., II, 64 : et se vos mesgnies vous rapportent que les ras dommagent vos blés, lars, fromages et autres garnisons, dictes à maistre Jehan qu'il les puet destruire en six manières : ... 6oPrenez une once de riagal; deux onces fin arsenic : un quarteron gresse de porc); b) 1611 « orpiment, réalgar, sulfure arsénieux, minerai du métal simple appelé arsenic en chimie » (Cotgr.); 2. 1704 chim. régule d'arsenic « corps simple métalloïde » (Trév.); confondu par Fur. 1690 avec l'acide arsénieux qu'on obtient au cours du traitement du minerai ou à partir du métal pur; 1762 arsenic « id. » (Ac.). Empr. au lat. arsenicum attesté au sens 1 b d'abord sous la forme arrhenicum dep. le Iers. (Calpurnius Siculus, Ecl., 5, 83 ds TLL s.v., arrhenicum, 636, 5), puis arsenicon (Caelius Aurelius, Chron. 4, 8, 117, ibid., 53), arsenicum dep. Isidore (Orig., 19, 17, 12, ibid., 55), attesté au sens 1 a en lat. médiév. (Albert Le Grand, Animal. 22, 124 ds Mittellat. W. s.v., 985, 22).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 73.
BBG. − Alex. 1768. − Bouillet 1859. − Brard 1838. − Bruant 1901. − Charles 1960. − Chesn. 1857. − Comm. t. 1 1837. − Criqui 1967 →. − Duval 1959. − Électron. 1963-64. − Esn. 1966. − Fromh.-King 1968. − Galiana Déc. sc. 1968. − Grand. 1962. − Lar. comm. 1930. − Lar. méd. 1970. − Lar. mén. 1926. − Littré-Robin 1865. − Masson 1970. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mont. 1967. − Nucl. 1964. − Nysten 1824. − Pamart (P.). De l'alchim. à la chim. Vie Lang. 1969, no204, p. 141. − Pough Index 1969. − Privat-Foc. 1870. − Sc. 1962. − St-Edme t. 1 1824. − Uv.-Chapman 1956.