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ARRIÈRE2, subst. masc.
I.− Espace ou partie d'une chose situé(e) dans la direction inverse de celle vers laquelle on regarde, dans laquelle on se déplace.
A.− [En parlant d'un être ou d'une chose organisée selon un axe de symétrie, la partie qui est dans la direction inverse de la face, de la façade] L'arrière d'une maison, d'un bois.
Spéc. [En parlant d'un navire, d'un véhicule, la partie opposée à celle orientée vers la direction où s'effectue le déplacement, l'avant] :
1. − « Et M. Greslou? ... » demanda l'enfant, lorsque sa sœur se fut installée et qu'il eut lui-même pris place à l'arrière. − « Je reviendrai à pied, » répondis-je. La charrette anglaise détala, lestement, ... P. Bourget, Le Disciple,1889, p. 159.
2. Par les hublots on voyait les gens des baraques à table dans leur habitacle, à l'arrière de leur bateau, ... Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 253.
MAR. Être sur l'arrière. Avoir l'arrière trop chargé.
B.− MILITAIRE
1. En temps de guerre, par rapport au front, la partie du pays qui se trouve en dehors de la zone des combats :
3. À cette somme de soldats qu'on laisse filtrer vers l'arrière, on substitue donc des réserves neuves qui ont caractère d'organisme. Ce sont elles qui bloquent l'ennemi. Saint-Exupéry, Pilote de guerre,1942, p. 330.
4. Les grandes attaques aériennes de la dernière guerre (...) supposaient à l'arrière une organisation considérable pour la mise sur pied et le fonctionnement de ces véritables armadas de l'air, gouffres de pétrole, de munitions et malheureusement aussi d'hommes. Goldschmidt, L'Aventure atomique,1962, p. 179.
2. Les arrières. Zone militaire où les unités en opération procèdent au ravitaillement de l'avant, aux évacuations, à l'entretien, aux relations avec le territoire, etc, et p. ext., ces unités :
5. L'action du commandement allié avait à s'étendre, comme on le voit, dans des limites de plus en plus larges, jusqu'aux arrières dans chaque pays allié, pour assurer la formation ou l'entretien des troupes, comme aussi sur l'ensemble des théâtres d'opérations où leurs intérêts étaient engagés. Foch, Mémoires,t. 2, 1929, p. 133.
6. Sur le front, aux arrières, dans Paris, couraient des bruits alarmants quant aux progrès des troupes de Rundstedt, ... De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 144.
7. En situation de supériorité aérienne, donc avec des arrières protégés et des opérations aéroportées possibles, un parti peut bénéficier d'une grande mobilité. A. Beaufre, Dissuasion et stratégie,1964, p. 139.
Rare, au sing. :
8. Ghéon qui dirigeait un petit hôpital à Nouvion-en-Thiérache s'est trouvé pris dans le grand mouvement de l'arrière qu'il a suivi jusqu'à Guise avant de rentrer à Paris où il reste à présent, ... Gide, Correspondance[avec Valéry], 1914, p. 443.
Au fig. Protéger, ménager ses arrières. Prendre ses précautions.
Rem. 1. Dans le vocab. de la chasse : ,,Prendre les arrières, rechercher dans un défaut, avec les chiens, la voie de l'animal, en reprenant en arrière le chemin qu'il a suivi. Prendre les grands arrières, continuer ses recherches plus loin`` (Littré). S'oppose à prendre les devants.
Rem. 2. Vx. Rester de l'arrière. Rester en arrière :
9. ... ils mouillèrent à la côte, par trente brasses de fond, à deux lieues et demie de distance de la terre, pour attendre un des bâtimens qui était resté de l'arrière... Voyage de La Pérouse,t. 1, 1797, p. 129.
Rem. 3. Les dict. de fr. can. enregistre la loc. avoir de l'arrière « avoir du retard en parlant d'un train, d'un autobus, d'une montre, d'une horloge ».
II.− Joueur, qui dans un sport d'équipe, par opposition aux avants chargés de l'attaque, est chargé de la défense :
10. À chacun sa spécialité. Les arrières et le goal, dans une équipe de foot, n'ont pas besoin de l'esprit d'attaque qui est indispensable aux avants. Montherlant, Les Olympiques,1924, p. 225.
PRONONC. : [aʀjε:ʀ].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Adv. 1remoitié du xiies. arere « derrière » (Lois de Guill. § 33, Chevallet ds Gdf. : Anz le font venir arere a fere soun service); ca 1100 (Roland, éd. Bédier, 1251 : Guardet arere, veit le glutun gesir); xvies. p. ell. « injonction faite à qqn de se retirer » (Marot ds Trév. 1752); 2. subst. 1215 « partie postérieure d'une chose » (R. de Houdenc, Meraugis, éd. Friedwagner, 4272 ds T.-L. : Desus l'arriere, d'eve amont, Avoit murs et torneles); en partic. 1616-20 mar. « poupe d'un navire » (D'Aubigné, Hist., II, 83 ds Littré); d'où 1687 vent arrière « vent qui souffle droit dans la poupe » (Choisy, Voyage de Siam, p. 6., ibid.); 3. loc. adv. en arrière 1170 « autrefois » (B. de Ste Maure, Ducs Normandie, II, 27814 ds Gdf. : Unques por l'ovre d'en arerre Ne lor monstra plus laide chere); d'où fig. xviies. « vers le passé » (Bossuet ds Lar. 19e); espace Nicot 1606 : Aller en arrière; d'où la notion de « retard » 1690 (Fur. : Demeurer en arrière : ce qui se dit non seulement du chemin, mais aussi quand on est en demeure de payer ses dettes annuelles). Prob. d'un b. lat. *adretio, *arredro composé de ad (à*) et de retro « en arrière ».
STAT. − Arrière. Fréq. abs. littér. : 5 222. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 8 715, b) 6 334; xxes. : a) 6 205, b) 7 645. Arrières. Fréq. abs. littér. : 48.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Barber 1969. − Baudr. Chasses 1834. − Bél. 1957. − Canada 1930. − Esn. 1966 (s.v. arrjère). − Dul. 1968. − Gruss 1952. − Hartoy 1944. − Jal 1848. − Le Clère 1960. − Pope 1961 [1952], § 274. − Prév. 1755. − Soé-Dup. 1906. − Will. 1831. − Zastrow 1963, p. 298.