Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ARPENTER, verbe trans.
A.− TECHNOL. Mesurer la superficie d'un terrain par arpent et, p. ext., par toute autre mesure agraire :
1. Nous vîmes, sous l'une de ces tentes, plusieurs personnes occupées à tracer des subdivisions sur la carte générale de cette grande concession militaire. − Est-ce ainsi, demanda M. Herman, que toutes les terres sont arpentées? Crèvecœur, Voyage dans la Haute-Pensylvanie,t. 3, 1801, p. 155.
2. Maintenant que je connais les conditions, je vais dresser l'acte... De votre côté, faites arpenter, divisez, et dites à l'arpenteur de m'envoyer une note contenant la désignation des lots. Lorsque vous les aurez tirés au sort, nous n'aurons plus qu'à inscrire après chaque nom le numéro tiré, et nous signerons. Zola, La Terre,1887, p. 34.
SYNT. Arpenter des bois ou des terres, − le terrain d'un village, faire − une pièce de terre (Ac. 1798-1932), − un jardin.
Rem. Le verbe est employé dans ce sens à la forme passive : un terrain arpenté (cf. aussi ex. 1).
B.− P. métaph., au fig. et en lang. cour. et fam. Parcourir d'un pas large et décidé :
3. Pour moi, qui arpente le pavé de Paris comme vous vos champs, je serais fort privé si je n'avais le matin la perspective de mener mes jambes en campagne et de rentrer le soir quelque peu essouflé. Je cours maintenant plus que jamais. M. de Guérin, Correspondance,1836, p. 244.
4. Là-dessus, se promenant et arpentant du compas de ses jambes longues, le long corps du curé serré dans sa soutane noire... E. et J. de Goncourt, Journal,1856, p. 255.
5. Tout en causant, Christophe arpentait la chambre. Schulz guettait ses pas, quand il passait près du piano ouvert; et il faisait des vœux pour qu'il s'y arrêtât. R. Rolland, Jean-Christophe,La Révolte, 1907, p. 567.
SYNT. Arpenter le couloir, de long en large le jardin, le quai, le trottoir.
Rem. Ac. 1798-1878 indique un emploi abs. : Voyez comme il arpente.
PRONONC. : [aʀpɑ ̃te], j'arpente [ʒaʀpɑ ̃:t].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1332 « mesurer, évaluer la superficie d'un terrain en arpents » (Prisie des for. de J. de Bourg., A.N. P 262, pièce 118 ds Gdf. Compl. : Les dictes ventes seront mesurees et arpentees par les mesureurs jurez au roy); av. 1778 « mesurer géométriquement » (Voltaire, Disc., 4 ds Littré : Vous avez arpenté quelque faible partie Des flancs toujours glacés de la terre aplatie); av. 1661 fig. « aller et venir à grands pas dans un espace » (St-Amant, Poés. 2epart., ibid. : Pied chaussé, l'autre nu, main au nez, l'autre en poche. J'arpente un vieux grenier). Dér. de arpent1*; dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 270. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 132, b) 411; xxes. : a) 359, b) 594.
BBG. − Le Breton Suppl. 1960.