| ![]() ![]() ![]() ![]() ARMADILLE2, subst. fém. A.− Mammifère d'Amérique du Sud, dont le corps est recouvert de plaques cornées, et pouvant s'enrouler en boule. Synon. tatou : La nature a mis dans les monts éoliens des Antilles un quadrupède qui n'a point du tout de poil : c'est l'armadille, couverte d'écailles, qui roule sur ses talons en se mettant en boule comme un cloporte.
Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 222. B.− P. anal. Genre de crustacés isopodes, du genre cloporte. Rem. Attesté ds la plupart des dict. généraux. − MÉD. Sirop de cloporte employé comme diurétique et pectoral. Rem. Attesté ds Guérin 1892, Nouv. Lar. ill. et Quillet 1965. ÉTYMOL. ET HIST.
I.− 1598 zool. armadillo « tatou » (R. Regnault, Hist. nat. et moralle des Indes, tant Or. qu'Occ. Composée en Cast. par Ioseph Acosta et trad. en Fr. par R. Regnault Cauxois, Paris 1598, F. 199 rods Arv., p. 64 : Et comme les dantes sont deffendus par la force et durté de leur cuir, ceux qu'ils appellent armadillos le sont aussi par la multitude des escailles qu'ils ont); 1615 armadille (P. Yves d'Évreux, Suitte de l'Hist. des choses plus memorables aduenues en Maragnan es annees 1613 et 1614, Paris 1615, éd. F. Denis, Leipzig et Paris 1864, p. 136, ibid.).
II.− 1838 zool. « sorte de crustacé » (Ac. Compl. 1842).
I est empr. à l'hisp. -amér. armadillo « id. » attesté dep. le xvies. d'apr. Al. t. 1, dim. de armado « armé », part. passé de armar, parce que la carapace de cet animal fait penser à une armure. Il est une extension de sens de I due à la carapace dure du crustacé. STAT. − Fréq. abs. littér. : 4. BBG. − Arv. 1963. − Bouillet 1859. − Boulan 1934, p. 62. − Dumas 1965 [1873]. − Littré-Robin 1865. − Mots rares 1965. − Nysten 1824. − Privat-Foc. 1870. |