| ARMADILLE1, subst. fém. HIST. Petite flotte que le roi d'Espagne entretenait pour protéger ses possessions d'outre-mer; p. méton. chacune des frégates légères qui la composait : Ils [les Mores des Philippines] font ces expéditions dans des bâtimens à rames très-légers; les Espagnols leur opposent une armadille de galères qui ne marchent point, et ils n'en ont jamais pris aucun.
Voyage de La Pérouse,t. 2, 1797, p. 338. PRONONC. : [aʀmadij]. Passy 1914 note une durée mi-longue pour la 3esyllabe du mot; Barbeau-Rodhe 1930, une durée longue. Les dict. hist., à l'exception de Land. 1834, Besch. 1845 et DG transcrivent le mot avec [λ] mouillé. ÉTYMOL. ET HIST. − 1699 « petite flotte espagnole » (G. Dampier, Voyages aux terres australes, à la Nouvelle Hollande, etc., faits en 1699, Rouen, 1723, t. 1, p. 42 ds Boulan, p. 62 : Ils venoient de Carthagene, escortez d'onze armadilles).
Empr. à l'esp. armadilla « id. », attesté dep. 1609 (C. de Chaves, Vocabulario de germania d'apr. Gili t. 1), dér. de armada « armée navale ». V. armada. BBG. − Boulan 1934, p. 62. − Gruss 1952. − Jal 1848. − Pissot 1803. − Will. 1831. |