| ![]() ![]() ![]() ![]() ARDOISÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de ardoiser*. II.− Adjectif A.− Qui est couvert d'ardoise ou d'un matériau lui ressemblant : 1. Au fond, à droite, le toit ardoisé de la Salpêtrière bleuissait au-dessus des arbres.
Zola, La Curée,1872, p. 402. B.− Qui a la couleur de l'ardoise : 2. ... quand ils se retournaient pour échanger encore une poignée de main, dans l'or du soleil devenu rouge, ils regardaient en arrière, ils retrouvaient à l'autre horizon l'île Saint-Louis, d'où ils venaient, une fin confuse de capitale, que la nuit gagnait déjà, sous le ciel ardoisé de l'orient.
Zola, L'Œuvre,1886, p. 110. 3. ... avec eux tous [les poissons] il [Najard] a capté l'air bleu réfléchi au miroir des eaux, le cuivre des couchants, les nuages ardoisés qui croulent sur l'horizon.
Genevoix, La Boîte à pêche,1926, p. 19. C.− Qui se décompose en plaquettes comme l'ardoise. Synon. de ardoisier (au sens B) : 4. ... des troupeaux de goujons jouaient parmi les débris ardoisés faits de l'effritement des roches; ...
Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 428. PRONONC. : [aʀdwaze]. Demi-longueur à l'avant-dernière syllabe ds Passy 1914. Timbre post. ds DG. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1571 « couvert d'ardoises » (M. de La Porte, Epithetes, 87 rods Hug. : Clocher... ardoiseux ou ardoisé, i. couvert d'ardoise); 2. 1611 « semblable à l'ardoise, de la nature de l'ardoise » (Cotgr.), attest. isolée; 1762 (Ac. : Ardoisé. Qui tire sur la couleur d'ardoise).
Dér. de ardoise*; suff. -é*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 43. BBG. − Plais.-Caill. 1958. |