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ARCURE, ARCÛRE, subst. fém.
Courbure en arc.
A.− ARBORIC. Arcure des branches. Opération par laquelle on recourbe les branches ou les rameaux vers le sol pour en diminuer la vigueur et accroître la production des fruits :
1. Les bourgeons qui se développent naturellement sont toujours les bourgeons terminaux − c'est-à-dire : ceux qui sont les plus éloignés du tronc familial. Seule la taille, ou l'arcure, en refoulant la sève, la force d'animer les germes voisins du tronc, qui fussent demeurés dormants. Et c'est ainsi qu'on mène à fruit les espèces les plus rétives, qui, les eût-on laissées tracer à leur gré, n'eussent sans doute produit que des feuilles. Gide, Les Faux-monnayeurs,1925, p. 1051.
Rem. Attesté ds Lar. 19e, Privat-Foc. 1870, Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., DG, Pt Lar. 1906, Rob., Lar. encyclop., Mots rares 1965, Quillet 1965.
B.− ARTILL. ,,Défaut de fabrication des bouches à feu en fonte; c'est l'inflexion que peuvent présenter, les uns par rapport aux autres, les axes des différentes parties de la surface extérieure.`` (Littré) :
2. Si la chauffe [du corps du canon en acier] n'était pas régulière sur toute la longueur, l'arcure se produirait infailliblement. A. Ledieu, E. Cadiat, Le Nouv. matériel naval,t. 1, 1890, p. 101.
Rem. Attesté également ds Guérin 1892.
C.− MAR. Déformation de la quille d'un navire due à une forte poussée. Synon. arc (cf. arc II B 2 c) :
3. ... la force des membrures du gros vaisseau n'ayant pas été bien calculée pour les poids individuels de ses deux moitiés, quand leurs bras de levier deviennent trop longs, la coque contracte, dès sa mise à l'eau, une arcûre de flèche sensible, où la quille devient concave en dessous. Maizière, Nouv. archit. navale,1853, p. 59.
Rem. Ce sens n'est attesté ds aucun dictionnaire.
PRONONC. ET ORTH. : [aʀky:ʀ]. Le mot est absent de Ac.; Ac. Compl. 1842 renvoie de arcure à arqûre; cette dernière graph., anal. de piqûre, ne s'est pas imposée. Lar. encyclop. donne arqûre pour l'emploi en méd. vétér.; Lar. Lang. fr. donne arqure comme doublet graph. de arcure sans distinction de sens ou d'emploi.
ÉTYMOL. ET HIST. − a) 1290 archeure « courbure en arc, ce qui est arqué, cintré » (Bible historiale, Maz. 532, fo41eds Gdf. : Sour le front d'evesque pendoit une tavelete d'or qui estoit faite aussi com li motié de le lune entire, dont li archeure aloit deseure, et en le moiene de l'archeure avoit .I. anel d'or par coi li tavelette pendoit); 1304 arcure (Trav. aux chât. d'Art., A.N. KK 393, fo27 ds Gdf. Compl.); d'où b) 1829 arboric. (Boiste). Dér. de arc*; suff. -ure*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Cagnon (M.), Smith (S.). Le Vocab. de l'archit. en France de 1500 à 1550. Cah. Lexicol. 1971, no18, p. 99. − Mots rares 1965. − Privat-Foc. 1870.