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ARCHIVES, subst. fém. plur.
A.− Ensemble de documents hors d'usage courant, rassemblés, répertoriés et conservés pour servir à l'histoire d'une collectivité ou d'un individu. Archives publiques, archives privées :
1. Nous cherchons et trouvons, dans l'obscurité, la maison de M. Moreau, maître de pension, qui nous montre le plus ancien registre des archives de la mairie, contenant le serment des évêques, etc. Ces archives tiennent, comme à Poitiers, dans une armoire. Celles de la préfecture ont été transportées à La Rochelle. Celles du greffe promettent; il va les exploiter. Michelet, Journal,1835, p. 173.
2. Quel était le vrai visage de Mmede Warens? Les portraits qu'on croit avoir d'elle ne sont peut-être pas les siens. Mais tous les témoignages concordent : elle était sinon aussi belle que le dit Jean-Jacques, trop intéressé à nous le faire croire, jolie, petite, vive et gaie, un peu lourde. Les érudits ont remué les archives des familles et des paroisses, et sa vie désormais nous est assez bien connue. Guéhenno, Jean-Jacques.En marge des « Confessions », 1948, p. 43.
3. Les archives publiques comprennent les archives centrales (archives nationales et archives des grands corps de l'État et des ministres) et les archives locales, départementales, communales, hospitalières et autres. Elles sont placées sous l'autorité du ministre de l'Éducation nationale. Une commission supérieure des archives donne son avis sur toutes les questions techniques ou scientifiques. Ses membres peuvent être, individuellement chargés de vérifications annuelles. L'administration et la conservation des archives nationales sont confiées au directeur des archives. Ses services comprennent trois sections respectivement compétentes pour : les archives législatives et administratives modernes; les archives des juridictions et administrations de l'ancien régime; le trésor des chartes, les collections de l'ancienne section historique, les titres et fonds ecclésiastiques antérieurs à 1790. Réau-Rond, 1951.
SYNT. Archives centrales, communales, départementales, épiscopales, nationales, notariales, parlementaires, publiques, royales; les archives de la Couronne, le trésor des archives; dépôt des archives, garde des archives; classer, conserver, consulter, feuilleter les archives; déposer, mettre aux archives; conservateur d'archives.
B.− P. méton. Lieu où l'on conserve des archives.
1. Établissement, fondé par l'autorité publique, où sont déposées des archives publiques; p. méton. administration qui les conserve :
4. Le palais des empereurs, celui du sénat, les archives, l'arsenal, et deux temples fort anciens, occupent le reste du Kremlin. Ces divers monuments, d'une riche architecture, se présentent majestueusement tout autour de la place d'armes. Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 1079.
2. P. anal. Service d'une administration publique ou privée, chargé de gérer les documents hors d'usage courant, mais qu'il peut être nécessaire de consulter occasionnellement. Les archives d'un journal (conservant la collection des numéros publiés) (cf. Voyenne 1967).
3. P. ext. Toute réunion importante de documents produits et/ou classés. Les archives du français contemporain.
4. Trésor des reliques d'une église.
C.− P. métaph. ou au fig. [P. réf. à d'éventuelles archives privées] :
5. MmePaulin conserve dans les archives de sa mémoire l'histoire de tous les habitants du quartier. Frapié, La Maternelle,1904, p. 83.
Fam. ,,Mettez cela dans vos archives. Conservez cela avec soin.`` (Ac. 1878 et Ac. 1932). Cela est bon pour les archives. Cela n'a plus d'intérêt actuel.
Rem. Emploi exceptionnel au sing. dans l'ex. suiv. « Pièce d'archive » :
6. Il [Gabriele d'Annunzio] m'a fait l'éloge de son petit pays natal et du noble sang de l'Antiquité qui coule dans les veines du plus humble. Et moi je songeais : « Ce n'est pas aux racines mais aux fruits que se vérifie le mieux l'arbre de noblesse. Le génie entouré de l'ardente amitié de ses concitoyens prouve mieux qu'aucune archive que Pescara est fille de la race hellénique. » Barrès, Mes cahiers,t. 10, 1913, p. 192.
PRONONC. ET ORTH. : [aʀ ʃi:v]. Enq. : /aʀ ʃiv/. Fér. Crit. t. 1 1787 écrit archîves.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1416 fém. plur. « collection de pièces, titres, documents, dossiers anciens » (Registres consulaires de la ville de Lyon, 1, 4, éd. Guigne ds Delboulle, Matériaux inédits Bibl. Sorb., ds Quem. : Les copies des dits registres [...] doivent estre et demourer ès archives de la ville); 2. 1565 masc. plur. « lieu où l'on conserve les archives » (E. Pasquier, Recherches, II, 5 ds Hug. : Il nous laissa un memorial aux archifs de la Chambre que l'on appelle le registre de sainct Just). Du b. lat. archivum « id. » (d'abord archium av. 175, Fronton, p. 16. 16 N. ds TLL s.v., 466, 56; archivum ap. 207, Tertullien, Adv. Marcion., 4, 7 ds TLL s.v., 466, 63), souvent au plur., du gr. τ α ́ α ̓ ρ χ α ι ̃ α « les choses très anciennes, les archives », avec évolution normale en grec des diphtongues α ι et ε ι en ι.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 717. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 589, b) 1 651; xxes. : a) 544, b) 480.
BBG. − Archéol. chrét. 1924. − Bach.-Dez. 1882. − Bible 1912. − Blanche 1857. − Bouillet 1859. − Éd. 1913. − Giraud 1956. − Lar. comm. 1930. − Lavedan 1964. − Lep. 1948. − Marcel 1938. − Pissot 1803. − Pol. 1868. − Réau-Rond. 1951. − Réau-Rond. Suppl. 1962. − Rolland-Coul. 1969. − St-Edme t. 1 1824. − Voyenne 1967.