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ARBALÉTRIER, subst. masc.
A.−
1. Soldat armé d'une arbalète. Arbalétrier à pied, à cheval; compagnie d'arbalétriers (Ac. 1835-1932, Besch. 1845) :
1. Le duc de Bourgogne conduisit lui-même son fils à Saint-Denis, (...). Il lui composa une brillante maison des principaux chevaliers de Bourgogne, lui désigna de sages conseillers, fit recruter pour lui des corps d'archers et d'arbalétriers. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 2, 1821-1824, p. 155.
Grand-maître des arbalétriers. Grand officier de la couronne qui commandait l'infanterie et partageait avec le connétable, chef de la cavalerie, l'autorité suprême de l'armée, au Moyen Âge :
2. ... par bonheur le comte de la Marche, s'étant laissé engager trop avant avec un petit nombre d'hommes, avait été pris par les Orléanais, à Janville dans la Beauce, et la crainte des représailles sauva le grand-maître des arbalétriers. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 3, 1821-1824, p. 256.
2. Nom donné à certaines corporations d'armuriers qui fabriquaient des arbalètes et des arquebuses.
B.− P. ext.
1. Emplois spéc.
a) CHARPENT. ,,Pièce de charpente inclinée qui, dans une ferme, s'assemble à son extrémité inférieure sur l'entrait, et à son extrémité supérieure au sommet du poinçon.`` (Viollet 1875) :
3. L'infortuné fils [Fould] a acheté une maison (...) avec un toit soutenu par des arbalétriers sans entraits... Mérimée, Lettres à Viollet-le-Duc,1870, p. 53.
b) MAR. ,,Espar servant à supporter transversalement les tentes d'un navire.`` (Gruss 1952).
c) ORNITH. ,,Nom vulgaire du martinet noir qui par sa forme et la vitesse de son vol rappelle l'arbalète.`` (Gruss 1952).
2. Arg. On dit proverbialement d'un homme qu'il n'est pas grand arbalétrier, pour dire qu'il n'est pas d'une complexion forte et vigoureuse ou (...) pour marquer que ce n'est pas un homme habile (cf. J.-F. Rolland, Dict. du mauvais lang., 1813).
PRONONC. ET ORTH. : [aʀbaletʀije] ou [-tʀie]. Passy 1914 et Warn. 1968 transcrivent le mot sans yod de passage (cf. aussi Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Fél. 1851 et Littré), Pt Rob. avec yod (cf. aussi DG). Fér. 1768 rappelle que ,,on écrivait autrefois ce mot avec une s, Arbalestrier``. Ac. Compl. 1842 réserve une vedette, à titre hist., aux anc. termes arbalestier et arbalestrier. Pour le terme d'ornith., Besch. 1845, Guérin 1892 et Nouv. Lar. ill. admettent parallèlement : arbalètre ou arbalétrier.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xiies. « soldat armé d'une arbalète » (Mainet, p. 31 ds Gdf. Compl. : Et li arbalestier les ont molt apresses); xiiies. « id. » (Est. de Eracl. Emp. XXVII, 19, ibid. : Si vint uns aubelestriers dou chastel); 2. 1680 (Rich. : Arbalétiers [...] Pieces de bois servant à la charpente d'un bâtiment & à en soutenir la couverture. Ces arbalétiers s'apellent aussi petites forces); 1690 (Fur. : Arbalestriers). Dér. de arbalète* et arbalestre, forme anc. fr. de arbalète; suff. -ier*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 49.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Barb.-Cad. 1971. − Bouillet 1859. − Chabat 1881. − Chesn. 1857. − Gay t. 1 1967 [1887]. − Gruss 1952. − Jossier 1881. − Lep. 1948. − Le Roux 1752 (s.v. arbalêtrier). − Mots rares 1965. − Poignon 1967. − Privat-Foc. 1870. − Remig. 1963. − Viollet 1875.