Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
APRÈS-, élément préf.
Élément de compos. marquant la postériorité p. rapp. à la date ou à l'action exprimée par le subst. de base.
A.− Le composé est un subst. sur le modèle de après-dîner*, après-guerre*, après-midi*, après-souper* :
après-banquet. L'allégresse de l'après-banquet (1970 ds Gilb. 1971)
après-concile. Avant même qu'il ne soit fini [Vatican II], on parle beaucoup, à Rome, de l'après-concile (1695, ibid.)
après-déjeuner. Les après-déjeuners des commandants de place sont ce qui a fait le plus haïr les Français en Allemagne (Stendhal, Hist. de la peint. en Italie,1817, p. 74)
après-fêtes. sentait déjà l'après-fêtes, pénible comme une rentrée à l'aube, après une nuit de bombe (E. Triolet, Le Premier accroc coûte deux cents francs,1945, p. 69)
après-gaullisme. Le ministre de l'Intérieur a été autorisé à parler, pour la première fois officiellement, de l'« après-gaullisme » (1965 ds Gilb. 1971)
après-match. Ainsi, chaque semaine, il avait pris l'habitude de considérer son dimanche soir, son après-match, comme une soirée promise à ses penchants réprimés (Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 205)
après-messe. [Il] était permis à chacun de participer à cette communion d'après-messe (Gide, Journal,1907, p. 254)
après-minuit. [Je] travaille de une heure de l'après-midi à une heure de l'après-minuit (Flaubert, Correspondance,1852, p. 444)
après-mort. Il fut un temps où (...) l'on eut pour l'après-mort un souci véritable, inévitable : les hommes ont d'abord imaginé une survie effrayante, pas forcément longue mais chargée du néfaste et du cruel de la mort (G. Bataille, L'Expérience intérieure,1943, p. 40)
après-victoire. Se souvenir du climat qui entoura l'Exposition des Arts décoratifs en 1925. C'était l'après-guerre. Mieux encore : l'après-victoire (1965 ds Gilb. 1971)
après-vie. [Quelle] révélation peut être sur l'après-vie (Barrès, Le Jardin sur l'Oronte,1922, p. 145)
Noter la valeur très expr. de la combinaison de après- avec un inf. non substantivé :
après-aimer. Me voici toute sombre comme cette chambre étrangère, (...). Quelle mauvaise partenaire d'après-aimer je fais (Colette, Claudine en ménage,1902, p. 215)
B.− Le composé peut fonctionner comme un adj. :
après-rasage , adj.Lotion après-rasage (Gilb. 1971, ex. daté de 1967); subst. masc. Lotion d'après-rasage (Gilb. 1971, ex. de 1966); les après-rasages (Gilb. 1971, ex. de 1965)
après-ski* , adj. et subst.-
après-vente* , adj.Réseau, service après-vente.
après-vacances , adj.Robes pour les premiers dîners « après-vacances » (1966 ds Gilb. 1971)
Rem. 1. Le composé le plus ancien semble être après-demain (1215-1230); on note ensuite après-disner (ca 1362), apres-soupee (av. 1502), après-midi (1514). Ce type de composition connaît un nouveau développement au xxes., qu'il s'agisse de subst. comme après-guerre ou de loc. adjectivales comme après-ski. Le terme composé se distingue de la constr. prép. par l'absence d'art. devant le subst. 2eterme de composé et par la présence obligatoire auj., du trait d'union. 2. On notera que lorsque le 2eterme exprime un événement bien déterminé, le composé n'est pas adjectivable mais que peut lui correspondre un adj. composé en post-; post-conciliaire, post-gaulliste, attestés ds Gilb. 1971.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. − Cf. après. 2. Homon. : après. 3. Forme graph. − Ortho-vert 1966, p. 81 fait la rem. suiv. : ,,Lorsque le mot après est suivi directement d'un nom on n'emploie le trait d'union que s'il s'agit d'un véritable nom composé; ce n'est pas le cas quand on peut intercaler l'article le, la entre après et le nom : je passerai l'après-dîner avec vous, je passerai vous voir après dîner (après le dîner). L'après-guerre, le chaos d'après guerre (d'après la guerre).`` Grev. 1964, § 295 note que ,,dans les noms composés formés d'un adverbe et d'un nom [...] le nom seul prend la marque du pluriel; [que] parfois cependant le sens s'y oppose``. Il signale que l'Ac. écrit tous les après-dîners mais qu'elle écrit des après-midi alors qu'on trouve assez fréquemment chez les auteurs des après-midis.
BBG. − Giraud-Pamart 1971 (composés). − Lapl.-Pont. 1967 (composés). − Lemeunier 1969 (composés). − Pierreh. 1926 (composés). − Pierreh. Suppl. 1926 (composés). − Spr. 1967 (composés).