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APPRÉHENDÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de appréhender1*.
II.− Adj., DIDACT., PHILOS. [En parlant d'un inanimé abstr.] Qui est saisi par l'entendement, par un acte précis de la pensée conceptuelle, qui est appréhendé (cf. appréhender1C) :
1. Il ne servait de rien à notre jeune passion d'atteindre son objet, puisqu'elle n'en épousait jamais les contours. La beauté, enfin appréhendée, ne ressemblait pas à celle qui avait fui : ... Mauriac, Journal 1,1934, p. 36.
2. ... il n'y a pas, à un moment donné, une totalité présente des tendances qui autorise à faire un bilan des besoins, des désirs, des idéaux suscités par une situation donnée; il n'y a pas non plus entre les valeurs appréhendées une hiérarchie évidente qui arrête par épuisement l'enquête sur le bien. Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 137.
Emploi subst., rare :
3. Car la pensée n'est pas créatrice de son objet, mais seulement de la connaissance de son objet, ce qui nous rend incapable de faire la distinction entre la conscience de sa forme et celle de son contenu, non point sans doute parce que la conscience résulte précisément de leur liaison, mais parce que la préoccupation du contenu que nous ne pouvons pas nous donner nous aveugle sur l'opération sans laquelle il ne nous serait pas donné. Pourtant une analyse assez fine parviendrait sans doute à retrouver, au sein même de toute connaissance, la conscience de l'appréhension de la conscience de l'appréhendé. L. Lavelle, La Métaphys.,1939, p. 29.
4. L'appréhension divine ou poétique est du même plan que les vaines apparitions des saints en ce que nous pouvons encore, par elle, nous approprier ce qui nous dépasse, et, sans le saisir comme un bien propre, du moins le rattacher à nous, à ce qui déjà nous avait touché. De cette façon nous ne mourons pas entièrement : un fil ténu sans doute mais un fil lie l'appréhendé au moi (en eussé-je brisé la notion naïve, Dieu demeure l'être dont l'église a dit le rôle). G. Bataille, L'Expérience intérieure,1943, p. 20.