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APPELLATION, subst. fém.
A.−
1. Rare, vieilli. Action d'appeler quelqu'un à haute voix (par son nom, son surnom) (cf. appeler I A). Synon. usuel appel :
1. ... avec un accent guttural, il siffla un nom bizarre que n'avaient jamais entendu les buveurs du Radis couronné, mais qui a déjà figuré plus d'une fois dans ces pages : « Chiquita! Chiquita! » À la seconde appellation, une fillette maigre et hâve, (...), s'avança vers Agostin, ... T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 320.
2. MUS. Synon. attraction :
2. Ce qui caractérise notre musique moderne, c'est qu'elle est attractive, c'est que les notes exercent les unes sur les autres une appellation inconnue des Grecs, ... Mathis Lussy, Le Rythme musical,1911, p. 37.
3. DR., vieilli. Appel d'un jugement (cf. appeler D et appel D) :
3. Cette chambre [du Conseil] pouvait voir et connaître de toutes plaintes et clameurs, recevoir toutes requêtes et y pourvoir, connaître de tous cas criminels et civils ordinairement et extraordinairement, ainsi que des appellations des parlemens de Beaune, de Dôle et de Saint-Laurent près Mâcon; les évoquer devant elle, et instruire les procès et appellations jusqu'à sentence définitive exclusivement; élire quatre de ses membres ou autres pour aller, en qualité d'auditeurs, tenir les jours dans le ressort du parlement de Beaune : enfin, pourvoir à tous attentats, abus de justice et autres cas de réformation. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 4, 1821-1824, p. 374.
B.−
1. Rare. Action de désigner quelqu'un ou quelque chose en lui donnant un nom (cf. appeler II A) :
4. Cette place s'appelle la « petite place ». On croirait en en envisageant les proportions gigantesques, (...) à une de ces plaisanteries dont nos ancêtres étaient coutumiers dans l'appellation des voies publiques de leurs villes, ... Verlaine, Souvenirs et fantaisies,1896, p. 233.
P. ext. Action de désigner quelqu'un ou quelque chose par son nom.
PSYCHOL. Tests d'appellation. ,,Tests dans lesquels on doit nommer les objets, ou les couleurs, etc., qui sont présents, simultanément, ou en général successivement, à un certain rythme (angl. naming).`` (Piéron 1963).
Vx. Appellation des lettres de l'alphabet. Synon. mod. épellation.
SYNT. Appellation célèbre, curieuse, usuelle; justifier une appellation.
2. P. méton. Le nom (titre, qualificatif) ayant fait l'objet d'une appellation :
5. Ce sobriquet [La Carconte] venait de ce que Madeleine Radelle était née dans le village de Carconte, situé entre Salon et Lambesc. Or, suivant une habitude du pays, qui veut que l'on désigne presque toujours les gens par un surnom au lieu de les désigner par un nom, son mari avait substitué cette appellation à celle de Madeleine, trop douce et trop euphonique peut-être pour son rude langage. A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 307.
Spéc., DR.
Appellation d'origine. ,,L'appellation d'origine est l'indication d'un lieu géographique d'où un produit est originaire et qui, en raison de sa notoriété, fait présumer un certain nombre de caractéristiques faisant la valeur de ce produit.`` (Nouv. rép. de dr., Paris, Dalloz, t. 1, 1962, § 1) :
6. En 1936 le tribunal de Bourg trancha la question en fixant les caractéristiques donnant droit à l'appellation de Bresse. La Volaille de Bresse, Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 2, col. 364.
Appellation (d'origine) contrôlée. ,,Les appellations contrôlées ne concernent que les vins (y compris les vins doux naturels, les vins de liqueur et les vins mousseux) et les eaux de vie. Peuvent être soumises au contrôle toutes les appellations d'origine régionales, sous-régionales et communales ayant fait l'objet d'une délimitation judiciaire passée en force de chose jugée ou toutes celles qui, par leur qualité ou par leur notoriété, sont considérées comme méritant d'y être soumises.`` (Réau-Rond. 1951) :
7. ... deux hommes d'âge mûr, trapus et rougeauds, en train de boire leur deuxième bouteille « d'appellation contrôlée », parlant à voix basse avec beaucoup d'animation; ... Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 35.
PRONONC. : [apεlasjɔ ̃]. Pt Rob. écrit : ape(εl)lɑsjɔ ̃. Gémination également ds Harrap's 1963 et Warn. 1968 (cf. également Fouché Prononc. 1959, p. 306) et, facultativement, ds Barbeau-Rodhe 1930. Gémination du [l] ds tous les dict. ant. à Passy 1914 dep. Fér. Crit. t. 1 1787.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1172-74 jurispr. « appel en justice » (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, B.N. 13 513 fo55 rods Gdf. Compl. : Obedience offristes ainz et subjectiun En refui de ço, fetes puis apellatiun); au xviiies. tend à être supplanté par appel (Ac. 1718 : [...] Il ne se dit guere que dans les Formules des Arrêts et des sentences. La Cour a mis l'appellation au néant); 2. fin xiie-début xiiies. « dénomination » (Moralités sur Job, éd. W. Foerster, 348, 40 ds T.-L. : Et bien est ensengie la turbe des pensés par l'appellation de pluisor maihnie); 3. 1762 (Ac. : On dit, Appellation des lettres, pour dire, L'action d'épeler). Empr. au lat. appellātio 1 (Suétone, Nero, 17 ds TLL s.v., 271, 27); 2 (Cicéron, Dom., 129, ibid., 49); 3 (Id., Brut., 259, ibid., 47; cf. Quintilien, Inst., 11, 3, 35, ibid., 47).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 159.
BBG. − Ac. Gastr. 1962. − Cap. 1936. − Dupin-Lab. 1846. − Fén. 1970. − Lar. comm. 1930. − Lemeunier 1969. − Mont. 1967. − Noter-Léc. 1912. − Piéron 1963. − Réau-Rond. 1951. − Réau Rond. Suppl. 1962. − Spr. 1967.