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APOPLECTIQUE, adj. et subst.
A.− MÉD. Qui est relatif à l'apoplexie, qui se manifeste dans l'apoplexie. Convulsion, sommeil apoplectique :
1. Vulpian 1864, puis Landouzy 1876 et Bard 1904, ont montré la valeur sémiologique de la déviation conjuguée de la tête et des yeux au cours du coma apoplectique. M. Bariéty, Ch. Coury, Hist. de la méd.,1963, p. 630.
Qui indique une prédisposition à l'apoplexie :
2. Tu es violet, congestionné, apoplectique et l'on dirait que ton ventre va crever. Je ne t'en donne pas pour un mois si tu restes plus longtemps ici. Je t'emmène avec moi. Je te paie une cure à Vichy. B. Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 43.
SYNT. Cou, face, figure, mine, visage, rondeur, rougeur, teint apoplectique.
Emploi subst. Personne montrant des prédispositions à l'apoplexie, subissant ou ayant déjà subi une ou plusieurs attaques :
3. On le portait sur son lit et un médecin était appelé, en présence duquel Baschet cherchait à parler, en regardant fixement un petit secrétaire. Mais la parole de l'apoplectique s'embrouillait et il ne pouvait se faire entendre. E. et J. de Goncourt, Journal,1886, p. 529.
4. Toutefois, nous avons des apoplectiques et des cardiaques. Ils ne s'en doutent pas une seconde et meurent foudroyés vers la cinquantaine. Romains, Knock,1923, I, 1, p. 3.
B.− Emplois métaph. ou fig. :
5. Dans la vie, fréquemment, Simon et moi nous avons rencontré ces êtres tout brillantés, menant grand tapage, apoplectiques de confiance en soi; nous ne les aimions guère et toujours les dépassions. Barrès, Un Homme libre,1889, p. 99.
6. ... des chambres de Nîmes (...) à celles de Chambéry où rougissaient et grondaient jusqu'à la suffocation des poêles apoplectiques. A. Arnoux, Contacts allemands,1950, p. 25.
Emploi subst. :
7. Elle [Véronique] avait gardé cette ingénuité de croire fermement que les hommes qui la désiraient étaient tous des apoplectiques d'argent qu'aucune saignée ne pouvait jamais anémier. Bloy, Le Désespéré,1886, p. 69.
Rem. L'apoplexie, lorsqu'elle est due à des excès de nourriture et de boisson, donne aux personnes qui y sont sujettes, une forte corpulence et un teint très coloré. Cette apparence extérieure a permis au mot apoplectique de suggérer une idée de surabondance tant en parlant d'un animé (ex. 5) que d'un inanimé (ex. 6).
PRONONC. : [apɔplεktik].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1256 « qui est frappé d'apoplexie (d'un homme) » (Aldebrant de Sienne, 118, Landouzy-Pépin ds Quem. : Car ki le boit [le vin] à outraige il fait mal au foie [...] et fait l'omme devenir paralitike et appopletique); 1611 subst. (Cotgr.); 2. 1503 « sujet à l'apoplexie (d'un organe) » (Le Guidon en françoys, 53, c. éd. 1534 ds Rom. Forsch., t. 32, p. 11; Les veines du col sont dictes appopletiques car par la reflexion de ces veines aulcunesfois est faicte appoplexie); 1756 « id. (d'une pers.) » (Voltaire, Mœurs, 94 ds Littré : Faire boire du sang d'un enfant aux vieillards apoplectiques). Empr. au lat. apoplecticus au sens 1 et 2, Firmicus, Math., 3, 4, 24 ds TLL s.v., 251, 30 (adj. substantivé); empr. au gr. α ̓ π ο π λ η κ τ ι κ ο ́ ς au sens 1 et 2, Aristote, Rhét., 3, 10, 7 ds Bailly.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 79.
BBG. − Chevallier 1970. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Littré-Robin 1865. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Nysten 1824.