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APHTE, subst. masc.
MÉD. ,,Petite ulcération superficielle siégeant sur la muqueuse buccale ou pharyngée et succédant à une vésicule.`` (Garnier-Del. 1958) :
1. Il [Ohnet] n'hésitera pas à nous parler des aphtes du greffier Fleury et de « ses bobos recouverts de leur taie blanche ». Lemaître, Les Contemporains,1885, p. 352.
2. Olivier distingua, près de la commissure, une tache blanchâtre. Un peu inquiet : − C'est une aphte, dit-il pour rassurer Armand. Celui-ci haussa les épaules. − Ne dis donc pas de bêtises, toi, un homme sérieux. D'abord « aphte » est du masculin; et puis, un aphte, c'est mou et ça passe. Ça, c'est dur et de semaine en semaine ça grossit. Et ça me donne une espèce de mauvais goût dans la bouche. Gide, Les Faux-monnayeurs,1925, p. 1232.
[Cette même ulcération chez les animaux.] ,,On les observe alors non-seulement dans les voies digestives, mais aux mamelles, entre les onglons des pieds et à leur couronne.`` (Privat-Foc. 1870).
P. métaph., poét. :
3. Les nègres de voirie vont sur les aphtes de la terre comme gens de gabelle. Une lampe survit au cancer de la nuit. Saint-John Perse, Exil,Neiges, 1942, p. 274.
DÉR. 1.
Aphtisation, subst. fém.Immunisation contre la fièvre aphteuse, analogue à la variolisation. [1944, E. Garcin, Guide vétérinaire, p. 228; suff. -isation* (voir -iser et -tion)].
2.
Aphtoïde, adj.a) Qui rappelle les aphtes. Éruption aphtoïde. b) Fièvre aphtoïde, p. ell. Fièvre qui s'accompagne d'une éruption aphtoïde (cf. Ménard ds [F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., fasc. 2, 1920-24, p. 421]).(1865, Littré-Robin; suff. -oïde*).
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [aft]. Pour la prononc. du groupe ph par [f], cf. aphasie. 2. Hist. − Besch. 1845 donne concurremment les formes : aphthe ou aphte. Lar. 19eécrit le mot ainsi que tous ceux de la famille avec th. Lab. 1881, p. 70 écrit à ce sujet : ,,Dans sa nouvelle édition, l'Académie, sacrifiant l'étymologie, non à la prononciation qui est toujours la même, mais au désir de faciliter l'orthographe, a supprimé l'h après le t dans les mots suivants : aphte, apophtegme, diphtongue, ichtyolithe, ichtyologie (...), ophtalmie (...), phtisie, etc.``
ÉTYMOL. ET HIST. − 1478 afta (G. de Chauliac, Gde chirurgie, [éd. de Nicolas Panis] ds Fr. mod., t. 33, p. 202); 1548 aphtes (G. Gueroult, Hist. des plant. ds Gdf. Compl. : Les ulceres de la bouche dicts aphtes). Empr. au lat. aphta, gr. α ́ φ θ α, plur. α ́ φ θ α ι, Hippocrate, Aph., 1248 ds Bailly; le mot gr. est empl. par Celse, 2, 1; 6, 11 ds TLL s.v., 232, 16; cf. ves., Marcellus, Méd., 11, 20, ibid., 232, 16 : ulcera in ore, quae Graeci aphtas vocant, sanat.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 7.
BBG. − Bouillet 1859 (s.v. aphtes). − Chevallier 1970. − Garnier-Del. 1961 [1958] (et s.v. aphtisation). − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865 (et s.v. aphtoïde). − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970 (et s.v. aphtisation, aphtoïde). − Nysten 1814 (s.v. aphthe).Nysten 1824. − Pomm. 1969. − Privat-Foc. 1870 (s.v. aphthe).Quillet Méd. 1965.