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APHRODISIE, subst. fém.
I.− MÉDECINE
A.− ,,Exagération morbide des désirs sexuels.`` (Garnier-Del. 1958) :
1. Sans dégoût aux rites infernaux de Sagane, commettant ses mains patriciennes aux étranges cuisines de Canidie elle eût même égorgé le chevreau pour posséder ce moine, qu'elle ne pouvait ni étonner, ni indigner, ni troubler, et qui, sans colère et du pied, l'avait poussée comme un caillou, hors de son chemin. Le phosphore de l'aphrodisie illuminait sa pensée, et brûlait ses reins. Impuissante, l'italienne trouva ce qui meurtrirait cette invulnérabilité : à cet apôtre, l'interdit. Péladan, Le Vice suprême,1884, p. 316.
Rem. Seul sens retenu ds Guérin 1892 et Quillet 1965.
B.− Inus. Âge où l'on devient propre à la génération, puberté.
Rem. Sens attesté ds Besch. 1845, Lar. 19eet Nouv. Lar. ill.
II.− ANTIQ. GR., au plur. Les Aphrodisies. Fêtes en l'honneur d'Aphrodite, déesse de l'Amour :
2. C'était sans doute un sacrifice qu'on allait offrir à la déesse, une procession de jeunes femmes qui venaient accomplir des vœux ou en prononcer devant la statue, pour le premier jour des aphrodisies. Démétrios voulut fuir. Louÿs, Aphrodite,1896, p. 101.
P. anal. et au fig. Culte de l'amour physique :
3. Et ce ne sera pas dans leurs [des modernes] aphrodisies Que nous irons veiller un misérable feu. Et ce ne sera pas dans leurs dionysies Que nous demanderons ce que c'est que d'un Dieu. Péguy, Ève,1913, p. 899.
Rem. Dans la docum., on rencontre le synon. (rare) aphrodisées (cf. Soulié, Les Mémoires du diable, t. 1, 1837, p. 225); dér. du rad. de aphrodisies par substitution de suff. -ée(s)*.
PRONONC. − Seule transcription ds Land. 1834 et Gattel 1841 : a-fro-di-zî-e.
ÉTYMOL. ET HIST. A.− 1838 Antiq. gr. (Ac. Compl. 1842 : Aphrodisies [...] Fêtes célébrées en l'honneur de Vénus dans la plupart des villes de la Grèce. Les Aphrodisies de Cypre étaient les plus remarquables). B.− 1. 1845 (Besch. : Aphrodisie. Age où l'on devient apte à la génération; la puberté); 2. 1928 méd. (Lar. 20e: Exagération pathologique des désirs vénériens). A empr. au gr. τ α ̀ Α φ ρ ο δ ι ́ σ ι α « id. », (Athénée ds Bailly); B dér. du rad. du gr. α ̓ φ ρ ο δ ι ́ σ ι ο ς « d'amour »; suff. -ie*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : Aphrodisie. 8. Aphrodisée. 1.
BBG. − Chevallier 1970. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − March. 1970. − Méd. Biol. t 1 1970. − Pomm. 1969. − Porot 1960. − Rheims 1969. − Sexol. 1970.