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ANTHROPOGÉNÈSE, ANTHROPOGÉNIE, ANTHROPOGONIE,(ANTHROPOGENÈSE, ANTHROPOGÉNÈSE) subst. fém.
ANTHROPOLOGIE
A.− Vieilli. [En partic. pour anthropogonie, anal. de cosmogonie] Récit organisé, de nature mythique, relatant l'origine et l'histoire primitive de l'humanité :
1. N'est-ce pas sur le plateau de l'Asie que se sont réfugiés les quelques hommes qui ont pu survivre à la catastrophe subie par notre globe, si toutefois les hommes existaient avant ce renversement ou ce choc : question grave dont la solution est écrite au fond des mers. L'anthropogonie de la Bible n'est donc que la généalogie d'un essaim sorti de la ruche humaine qui se suspendit aux flancs montagneux du Thibet, entre les sommets de l'Himalaya et ceux du Caucase. Balzac, Louis Lambert,1832, p. 115.
B.− [En partic. pour anthropogénie, anal. de embryogénie] Science qui étudie l'origine et l'histoire de l'humanité :
2. Il faut souligner en effet que c'est le désir des rationalistes de prouver l'origine animale de l'homme qui provoqua l'essentiel des études et des recherches. Trois ouvrages, en particulier, eurent un grand retentissement : la descendance de l'homme et la sélection sexuelle de Charles Darwin (Londres, 1871; Trad. Fr, 1872), l'histoire de la création d'Ernst Haeckel (Berlin, 1868; Trad. Fr, 1874) bientôt suivie de l'Anthropogénie ou Histoire de l'évolution humaine, du même auteur (Leipzig, 1874; Trad. Fr, 1877). Reprenant les théories de Lamarck sur l'origine animale de l'homme, Haeckel affirmait l'existence d'un intermédiaire morphologique entre les singes supérieurs et l'homme, qu'il désigna même sous le nom de « pithécanthrope ». Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 561.
C.− [En partic. pour anthropogénèse, anal. de embryogenèse] Cette origine et cette histoire même :
3. − Que s'évanouisse, (...), de notre optique, la triple illusion de la petitesse, du plural et de l'immobile, et l'homme vient prendre sans effort la place centrale que nous annoncions : sommet momentané d'une anthropogénèse couronnant elle-même une cosmogénèse. L'homme ne saurait se voir complètement en dehors de l'humanité; ni l'humanité en dehors de la vie, ni la vie en dehors de l'univers. D'où le plan essentiel de ce travail : la prévie, la vie, la pensée, − ces trois événements dessinant dans le passé, et commandant pour l'avenir (la survie!), une seule et même trajectoire : la courbe du phénomène humain. Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain,1955, p. 28.
Rem. Anthropogénie attesté pour la 1refois en 1793 ds J.-F. Lavoisien (Dict. de méd., Paris, Barrois) est considéré comme inus. ds Nysten 1814-20; Besch. 1845 et Lar. 19erenvoient à anthropogénésie, Guérin 1892 note les 2 vedettes, mais ne fait qu'un seul art. s.v. anthropogénésie; Quillet 1965 procède de même en y ajoutant anthropogonie qui semble cependant sorti de l'usage. D'autres dict. consacrent des art. distincts à anthropogénie et à anthropogénèse. Anthropogénie est donné comme synon. de anthropogénèse ds Méd. Biol. t. 1 1970. Il ne semble pas qu'il existe actuellement un terme qui s'impose pour désigner l'anthropologie phylogénétique.
PRONONC. ET ORTH. − Dernière transcription ds Littré : an-tro-po-jé-nie. Hésitation sur l'accentuation dans anthropogenèse ou anthropogénèse, ce dernier ayant tendance à l'emporter (par besoin d'assurer la prononc. syllabique de -ge- et le parallélisme avec l'adj. génétique).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 7.
BBG. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970 (et s.v. anthropogénèse). − Mots rares 1965. − Nysten 1824.