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ANAGNOSTE, subst. masc.
A.− ANTIQ. Esclave ou affranchi chargé de faire la lecture à haute voix.
B.− P. ext., RELIG. CHRÉT. Personne qui fait aux autres la lecture dans une assemblée ou une communauté religieuse :
1. Il est vrai qu'à la dernière lecture, l'anagnoste accablé s'endormit si profondément, qu'avant qu'il pût s'en apercevoir, le manuscrit était consumé par la flamme. Ch. Nodier (Lar. 19e,1866).
2. ... un curieux petit écrit de ce temps nous a été conservé; c'est une sorte de prône (...) que l'anagnoste lisait après les grandes lectures tirées des pages sacrées. E. Renan, Hist. des origines du Christianisme,L'Église chrétienne, 1879, pp. 399-400.
Spécialement :
3. Il avait reçu dans sa jeunesse le deuxième des ordres mineurs; il était lecteur ou anagnoste. Un degré de plus, il aurait été exorciste et investi du pouvoir de chasser les démons! E. About, Le Roi des montagnes,1857, pp. 133-134.
Prononc. − Dernière transcription ds DG : à-nà-gnòst'.
Étymol. ET HIST. − 1. 1552 « lecteur, par réf. à l'esclave qui, chez les riches Romains, faisait la lecture pendant les repas » (Rabelais, Quart Liv., Epist. ds Gdf. Compl. : Et curieusement ayant par la voix et pronunciation du plus docte et fidele anagnoste de ce royaulme, ouy et entendu lecture distincte d'iceulx livres miens); p. ext. av. 1637 « lecteur, lectrice » (Peiresc, Lett. 36 ds DG : Il faut ... se servir d'anagnoste); av. 1844, p. plaisant. « id. » (C. Nodier, supra). Qualifié de vieilli par DG; 2. p. ext. 1857 relig. désigne un des ordres mineurs (synon. de lecteur) (About, supra). Du lat. anagnostes (Cicéron, Att. I, 12, 4, éd. Constans [lettre du 1erjanv. 61] : Nam puer festius anagnostes noster Sositheus decesserat); cf. ID., Fam. 5, 9, 2, éd. Teubner : Dicitur mihi tuus servus anagnostes fugitivus dum Vardaeis esse; le mot lat. est un empr. au gr. α ̓ ν α γ ν ω ́ σ τ η ς, « liseur », terme par lequel Platon désignait Aristote (cf. Humbert, Hist. ill. de la litt. grecque, p. 264); Bailly n'atteste le mot qu'à partir de Plutarque, Crass. 2.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 3.
BBG. − Archéol. chrét. 1924. − Bailly (R.) 1969 [1946]. − Mont. 1967.