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AMONT, subst. masc.
I.− Substantif
A.− [En parlant d'un point déterminé d'un cours d'eau] Partie comprise entre ce point et la source; direction d'où vient le courant. Anton. aval :
1. Il suivit, le long du large fleuve plat et débordant un chemin étroit et gluant d'argile, vers l'amont. Il ne trouva rien. Les traces de pas ne manquaient pas, mais il n'en tira nul indice précis. Il redescendit vers l'aval. M. Van der Meersch, L'Empreinte du dieu,1936, p. 72.
D'amont. Du côté d'où vient le courant :
2. − Non, non, je ne suis pas tranquille. Comme la nuit allait venir, le bassin se trouva propre et Larseneur ouvrit de nouveau la vanne d'amont. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Désert de Bièvres, 1937, p. 163.
B.− P. ext., MAR. L'amont du vent. Direction du vent soufflant de l'intérieur des terres vers la mer. Vent d'amont. Vent qui souffle de l'intérieur des terres (,,Sur les côtes N. et O. de la France (...), vents d'E. et de N. E. opposés aux vents d'aval qui viennent de l'O. et du S. O.`` [Gruss 1952]).
D'où : l'amont. L'est :
3. Dans la nuit et la matinée même temps. Il est rare de voir ainsi le vent passer à l'amont par le sud. P. Gaimard, Voyage en Islande et au Groënland à la recherche de« La Lilloise », rédigé par L. Méquet, t. 2, 1852, p. 170.
ÉLECTRIC. Qui se trouve du côté de la source. Bornes d'amont. ,,Bornes d'un appareil qui se trouvent du côté de la source.`` (Siz. 1968).
MINES Amont-pendage :
4. La moitié du gîte située au-dessus de la ligne de direction se nomme l'amont-pendage... J.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines,t. 1, 1905, p. 6.
TECHNOL. Direction d'où vient un déplacement :
5. Le fonctionnement d'un plan incliné automoteur comprend trois catégories de manœuvres, à la recette supérieure ou d'amont, à celle d'aval ou d'à-bas, et aux accrochages intermédiaires, si le plan est destiné à desservir plusieurs costresses. J.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines,t. 2, 1905, pp. 893-894.
C.− Par métaph. :
6. ... mais moi seul suis pour moi centre d'existence à partir duquel irradient mon aval et mon amont. P. Ricœur, Philosophie de la volonté,1949, p. 413.
II.− (Loc.) adv. et prép.
A.− En amont, loc. adv.; en amont de, loc. prép.
1. Dans la direction d'où vient le courant d'un cours d'eau :
7. Il parle des enfants, de Maria et de l'eau du canal qui a baissé; car en amont, au bief, la rivière est tombée très bas au-dessous de l'étiage. H. Bosco, Le Mas Théotime,1945, p. 319.
2. P. ext. :
8. Les filaires adultes vivent dans le système lymphatique de l'Homme, en amont des ganglions qu'elles habitent... E. Brumpt, Précis de parasitologie,1910, p. 435.
3. Par métaph. :
9. Si je lui disais qu'il compromet l'église en se donnant des titres qu'il n'a pas? Si je lui disais cela, c'est moi qui aurait le bon sens. Je suis en amont de Maurras. M. Barrès, Mes cahiers,t. 6, 1907-1908, p. 136.
B.− Vx ou région. (ouest de la France et Canada). Adv. et prép. Amont
1. Équivalent de la loc. adv. en amont :
10. Le guide me retenait toujours, car je me sentais pour ainsi dire entraîné par le fleuve, et j'avais une envie involontaire de m'y jeter. Tantôt je portais mes regards amont, sur le rivage; tantôt aval, sur l'île qui partageait les eaux... F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 304.
Néol. Skieur amont. ,,Skieur dont la position est dominante (par rapport au skieur aval).`` (P. Gilbert, Dict. des mots nouveaux, Paris, Hachette, Tchou, 1971).
2. [Équivalent de en haut, en haut de]
Prép. Amont la côte, grimper amont un arbre.
Rem. Canada 1930 qui donne ces emplois signale également que amont est équivalent de a) contre, après (s'accoter amont le mur, cet enfant est toujours amont sa mère), b) parmi (amont l'avoine, amont les animaux), et c) avec (se marier amont la fille du voisin). Il semble que l'emploi b soit le résultat d'une contamination, par attraction paronymique, avec anmi « parmi »; de là « avec » de l'emploi c.
Adv. fauconn. Tenir amont. Terme de fauconn. signifiant, en parlant du faucon, se tenir immobile dans les airs.
Rem. Baudr. Chasses 1834 qui donne cette expr. signale aussi : mettre l'oiseau à amont « le lancer dans les airs ».
DÉR.
Amontal, ale, aux, adj.,mar. Qui vient de l'est; vent amontal, brise amontale (attesté ds la plupart des dict. du xixes. et ds Quillet 1965).
Prononc. ET ORTH. : [amɔ ̃]. Ac. Compl. 1842, s.v. amont (,,V. lang.``) précise : ,,on écrivait aussi À mont en deux mots`` (cf. aussi Besch. 1845 et Lar. 19e).
Étymol. ET HIST. − 1. a) Ca 1100 amunt adv. « par en haut » (Rol., 2235 ds Gdf. : Guardet aval e si guardet amunt); b) 1160 d'amunt « d'en haut » (Ben., D. de Norm., II, 6913, Michel, ibid. : La est le iglise saint Michel Qui archangele est d'amunt del ciel E dreit provost de paradis). − 1771, Trév.; qualifié de vieux par Ac. Compl. 1842 et Besch. 1845; 2. a) 1160-1174 « vers la partie supérieure (en parlant d'un cours d'eau) » (Rou, II, 422, éd. Andresen ds T.-L. : amunt Seigne naga); b) 1379 mar. [à l'orig. en parlant de côtes exposées à l'ouest] d'amont « qui vient de l'est » (Le Bon berger, 66, réimpr. p. Lacroix, ibid. : vent d'amont); c) 1690 fauconn. (Fur. : On dit en Fauconnerie, Tenir amont, quand l'oiseau se soûtient en l'air, en attendant qu'il découvre quelque gibier). Composé de la prép. à* et de mont*. Amontal, 1838 (Ac. Compl. 1842).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 135.
BBG. − Barber. 1969. − Baudr. Chasses 1834. − Baudr. Pêches 1827. − Baulig 1956. − Bouillet 1859. − Canada 1930. − Dainv. 1964. − Dupin-Lab. 1846. − Gautrat Ski 1969. − Goug. Mots t. 1 1962, pp. 59-60. − Gruss 1952. − Jal 1848. − Jossier 1881 − Le Clère 1960. − Pollet 1970. − Pope 1961 [1952], § 606. − Prév. 1755. − Privat-Foc. 1870. − Remig. 1963 (s.v. amons).Siz. 1968. − Soé-Dup. 1906. − Will. 1831.