| ![]() ![]() ![]() ![]() AMOCHÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. A.− Part. passé de amocher*. B.− Emploi adj., arg. 1. [En parlant d'une pers. ou d'une partie du corps humain] Cf. amocher A.Blessé; spéc. mutilé à la suite d'une blessure de guerre : 1. On se ballade réunis comme on est blessé, c'est crevant. Ceux à qui il manque un bras ou bien qui ont la tête amochée, ils s'en vont en bandes, parce que leur blessure, ça ne les empêche pas de marcher...
R. Dorgelès, Les Croix de bois,1919, p. 273. − P. ext. En piteux état : 2. Lorsqu'il s'éveilla, quelques minutes plus tard, Gise, juchée sur le bras d'un fauteuil, le regardait. L'attention − avec une pointe d'inquiétude − lui fronçait les sourcils. Il lut ce qu'elle pensait sur son visage lisse qui n'avait jamais bien su dissimuler.
− « Tu me trouves amoché, n'est-ce pas? »
− « Non : maigri ».
− « J'ai perdu neuf kilos depuis l'automne! »
R. Martin du Gard, Les Thibault,Épilogue, 1940, p. 785. 2. [En parlant d'un obj., en partic. d'une automobile] Cf. amocher B.Détérioré, le plus souvent à la suite d'un choc : 3. La remorque du garage du coin − où fut le café Posidon! − ramenait une grand-sport amochée.
R. Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 221. 4. Et ma 4 CV en réparation. L'embrayage amoché.
A. Arnoux, Double chance,1958, p. 199. C.− Emploi subst., arg. pop. et milit. Blessé : 5. C'est, finalement, des bras-cassés du 204 venus pour fouiner dans la plaine à la chasse aux amochés, qui nous ont signalés. Alors, on nous a donné l'ordre de nous replier, immédiatement.
H. Barbusse, Le Feu,1916, p. 62. STAT. − Fréq. abs. litt. : 18. |