| ![]() ![]() ![]() ![]() AMENDABLE2, adj. Qui est l'objet d'un paiement en argent (correspond à amende). A.− Vx ou région. [En parlant d'une pers., d'une faute] Qui est puni par une amende en vertu des lois existantes : 1. Secondement, l'anathème, qui, hors le cas précité, défend de toucher mie à la chose, même en l'absence du propriétaire, et déclare sacrilège, infâme, amendable, digne d'être livré au bras séculier, tout violateur de la propriété.
P.-J. Proudhon, Qu'est-ce que la propriété? 1840, p. 245. 2. Les [perdrix] rouges piétaient, hardi! à toutes pattes, venaient donner dans le filet, s'emberlificotaient dans les mailles : à la main, qu'on les cueillait, et souvent toute la compagnie. Ah! la belle chasse!... Et c'est fini. Essaye un peu, si tu aimes les coups de poing, les crosses de revolver assénées sur le crâne... et tu as tort quand même, et il y a toujours au bout, de l'amende et de la prison (...) aujourd'hui, c'est amendable, il faut bien se tenir tranquille.
M. Genevoix, Raboliot,1925, pp. 141-142. B.− DR. ANC. [En parlant d'un cas déjà jugé] Dont le châtiment peut être commué en une amende pécuniaire. Crime, cas amendable. Rem. Attesté ds la plupart des dict. généraux. Prononc. : [amɑ
̃dabl̥]. Étymol. ET HIST. − 1. 1369 dr. « (d'une personne) passible d'une amende » (Stat. municipaux, Garnier, Chart. d'affranch., II, 437 ds Gdf. Compl. : Tous ceux qui dient villonnie ou tutoient les diz eschevins... sont amandables de la dicte somme); 1381 id. « (d'un inanimé) qui peut être réparé par le paiement d'une amende » (Arch. nat., X1a9183 fo31 roibid. : Les paroles que les deffendeurs disoient sont injurieuses et amandables au roy); 2. 1690 sens gén. (Fur. : On dit aussi parmy les artisans qu'une besogne est amendable quand on peut corriger sa défectuosité).
Dér. de amender* étymol. 1 et 2; suff. -able*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 2. BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Fér. 1768. − Lav. Diffic. 1846. − Rey-Cottez 1968, t. 36, p. 331. |