Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
AMARINER, verbe trans.
MARINE
A.−
1. Amariner un navire. ,,S'emparer de ce navire en temps de guerre et l'employer contre l'ennemi.`` (Gruss 1952) :
1. « Fais armer la chaloupe en guerre, prends quinze hommes, deux pierriers à pivot, et va amariner le bateau de ce Monsieur; quant à ces chiens qui sont dans le canot, mène-les aussi à bord, et mets-les aux fers avec le reste de l'équipage du brick... » E. Sue, Atar Gull,1831, p. 12.
2. Envoyer des hommes pour remplacer l'équipage d'un navire pris à l'ennemi. Amariner une prise (Jal 1848).
B.− Habituer au métier de marin, ou plus généralement, habituer à la mer. Amariner un mousse (Ac. t. 1 1932), Amariner des recrues, des passagers :
2. moure à françois. − ... Il [le petit gars] était aussi fier que coriace (...). Je le voyais (...) s'amariner, prendre du hâle, de la carrure... M. Genevoix, L'Aventure est en nous,1952, p. 63.
Emploi pronom. S'accoutumer à la mer. (Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. encyclop. et Guérin 1892).
DÉR.
Amarinage, subst. masc.Action d'amariner un bâtiment.
Prononc. : [amaʀine]. Dér. Amarinage : [amaʀina:ʒ].
Étymol. ET HIST. − 1. 1246 mar. « garnir un vaisseau de ce qu'il faut d'hommes et de munitions pour le défendre » (Champollion-Figeac, Doc. hist. méd. [Mél.], t. 2, 2e, p. 64 [demande de navires faite à Gênes par les envoyés de Saint Louis, Jal1] ds Jal2: et doivent estre les devant dittes naves aparillies et sarcies et amarinees suffisamment au port d'Aigue-Morte). − 1529 (Rym., 2eéd., XIV, 316 ds Gdf. Compl. : Quatre galions avec leur suyte bien artilles et equippes seulement d'artillerie et munitions, et amarinees de mariniers et officiers necessaires pour la conduite); 2. av. 1646 en partic. « envoyer un équipage occuper un vaisseau capturé » (Beaulieu-Persac, Mém., p. 19, éd. La Roncière ds Jal2: et amarinay leur vaisseau); 3. 1789 « accoutumer à la mer, au métier de marin » (Termes de mar., ibid.). Empr. à l'a. prov. amarinar « équiper (un navire) » fin xiiie-début xives. (Dansa Jacobs II von Aragon ds Levy (E.) Prov. t. 1 1894, p. 56, s.v. : E es mal amarinada, Tant que negu noy punha Cossi la nau estorsa), hyp. que justifie la localisation de l'attest. de 1246. Terme répandu dans le bassin méditerranéen : a. cat. amarinar « équiper (un navire) » dep. R. Llull, Contemplació en Deu ds Alc.-Moll1, p. 603, s.v., a. génois : amarinare; xiiies. ds DEI (ital. mod. ammarinare) corse ammarinarsi, ibid. Amarinage, 1835 (Ac.).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 3.
BBG. − Barber. 1969. − Bél. 1957 (et s.v. amarinage). − Boiss.8. (s.v. amarinage). − Canada 1930 (et s.v. amarinage). − Fér. 1768. − Gruss 1952. − Jal 1848. − Le Clère 1960. − Mots rares 1965. − Will. 1831.