Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ALPIN, INE, adj. et subst. masc.
A.− Adjectif
1. Qui croît, qui vit, qui se trouve sur les Alpes et, p. ext., sur les hautes montagnes. Végétation, faune alpine :
1. Les cimetières de la Suisse sont quelquefois placés sur des rochers (...). Le chamois et l'aigle y fixent leur demeure, et la mort croît sur ces sites escarpés, comme ces plantes alpines, dont la racine est plongée dans des glaces éternelles. F.-R. de Chateaubriand, Génie du Christianisme, t. 2, 1803, p. 345.
2. ... la famille offre ... en montagne les genres androsace et soldanella qui fournissent à la flore des rochers et des prairies alpines... Plantefol, Cours de botanique et de biologie,t. 2, 1931, p. 20.
2. Qui a rapport aux Alpes et aux montagnes qui leur sont comparables. Relief, massif, chalet alpin :
3. ... j'ai beau me battre les flancs pour arriver à l'exaltation alpine des écrivains de montagne, j'y perds ma peine. F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 125.
4. Le gardien du musée alpin circulait pour se réchauffer entre ses bouquetins et ses reliques. J. Peyré, Matterhorn,1939, p. 247.
Rem. Alpique, adj., géogr., géol., vx. Qui appartient aux Alpes, qui est propre aux Alpes; système alpique, chaîne −; attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que ds Quillet 1965 :
ANTHROPOL. Race alpine. ,,L'une des races blanches qui se sont installées en Europe à l'âge de la pierre polie.`` (Lar. encyclop.).
ARM. Chasseurs alpins. Bataillons de chasseurs à pied attachés à la défense des montagnes et particulièrement des Alpes :
5. Sospel est une petite ville pittoresque perdue entre les derniers contreforts des Alpes, à deux heures et demie de Menton, en voiture. Aucun chemin de fer n'y passe. C'est l'un des coins les plus retirés, les plus inconnus de la France et les plus redoutés des fonctionnaires et... des chasseurs alpins qui y tiennent garnison. G. Leroux, Le Parfum de la dame en noir,1908, p. 67.
6. Au centre, le corps alpin bavarois enlevait d'assaut Kemmel et le mont Kemmel, prenant ainsi pied sur la partie orientale des collines flamandes. F. Foch, Mémoires,t. 2, 1929, p. 68.
ÉLEV. Chèvre alpine. Chèvre d'origine alpine, excellente laitière.
Rem. Alpé, ée, adj., néol. d'aut., en parlant de bétail. Élevé dans les Alpes : ,,L'accroissement de poids peut atteindre 500 g par jour pour les jeunes animaux, ce qui correspond pour les propriétaires de bétail à un revenu net quotidien de (...) compte tenu du « prix de pension » par bête alpée.`` (M. Wolkowitsch, L'Élevage dans le monde, 1966, p. 129).
GÉOL. ,,Se dit des roches auxquelles on a cru que celles des Alpes se rapportaient.`` (Besch. 1845).
LOISIRS. Club alpin. Société d'amateurs de promenades en montagne et d'ascensions :
7. Adrien Arnaud n'avait alors pas loin de vingt ans. Il avait, avec un ancien professeur à Avignon qui s'était fixé à Sérianne avec sa femme et ses trois fils, M. Delobelle, créé la section locale du club alpin. M. Delobelle était du club alpin de fondation. L. Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 42.
B.− Subst. masc.
1. Celui qui habite dans les Alpes ou qui en est originaire.
Rem. Attesté uniquement ds Quillet 1965.
2. Les Alpins. Les chasseurs alpins :
8. ... si je reviens en France, je demanderai sans doute son bataillon. Les Alpins, en tout cas. Mais, lorsque j'ai vu où il en était... Daniel-Rops, Mort, où est ta victoire?1934, p. 487.
9. Le 1ermars, je crée le « détachement d'armée des Alpes » et place à sa tête le général Doyen. Celui-ci, Alpin confirmé, va conduire la bataille parfaitement bien. Ch. de Gaulle, Mémoires de guerre,Le Salut, 1959, p. 161.
Prononc. − 1. Forme phon. : [alpε ̃], fém. [-in]. 2. Dér. et composés.Alp- : alpage, alpager, alpe, (cf. Lar. encyclop.), alpé, alpenstock, alpestre, alpicien (cf. Lar. 19e), alpicole, alpigène, (ou alpien; cf. Lar. encyclop.), alpinisme, alpiniste, alpinum (cf. Lar. encyclop.), alpique.
Étymol. ET HIST. I.− Alpin, ine, 1. Début xiiies. « des Alpes, des montagnes » (Vie de saint Auban, éd. Alkinson ds T.-L. : Mun Giu le roiste munt alpin); à nouveau 1547-60 « id. » trad. (Des Masures, Eneide, 211 vods Quem. t. 1 1959 : L'effort des vents alpins); 1582 id. « id. » (R. et A. D'Aigneaux, Trad. Virgile, 25 ro, ibid. : Tu voiz la neige alpine et du Rhin la froidure), repris au xixes.; 2. 1779-1796 bot. (Saussure, Voyage dans les Alpes, II, xiii, 618 ds DG : On trouve sur le Montanvert et au bord du glacier plusieurs belles plantes alpines). II.− Alpé, ée, 1966, supra. III.− Alpique, 1838 (Ac. Compl. 1842 : [...] Qui appartient aux Alpes Système alpique, Les Alpes proprement dites, et leurs ramifications). I empr. au lat. alpinus « des Alpes » dep. Virgile (Ecl. 10, 47 ds TLL s.v., 1719, 74 : alpinas .. nives), fréq. ds Pline, Nat., ibid. passim et en lat. médiév. (Mittellat. W. s.v.); repris au xviiies., prob. à travers un lat. sc. (bot.) alpinus. II, III dér. de Alpes; suff. * et -ique*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 81.
BBG. − Baulig 1956. − Bél. 1957. − Ritter (E.). Les Quatre dictionnaires français. Remarques lexicographiques. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 345.