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ALLODIAL, ALE, AUX, adj.
DR. FÉOD.
A.− Emploi adj. [Le plus souvent en parlant d'une terre, d'un domaine, p. oppos. à féodal] Qui est tenu en franc-alleu. Terre allodiale, biens allodiaux (Ac. 1798-1932); héritage allodial (Besch. 1845) :
1. ... vous savez qu'on distinguait les propriétés allodiales, ou entièrement libres, et les propriétés bénéficiaires, ou soumises à certaines obligations envers un supérieur; ... F. Guizot, Hist. générale de la civilisation en Europe,1828, p. 13.
2. [Caroline au marquis :] − Comment, après avoir assisté ensemble à l'établissement du régime allodial et à l'affranchissement des communes, nous allons danser la contre-danse! G. Sand, Le Marquis de Villemer,1861, p. 160.
B.− Employé substantivement. Bien allodial. Allodial corporel, ,,celui qui s'appliquait aux fonds de terre`` (Besch. 1845); allodial incorporel, ,,relatif à la rente foncière.`` (Besch. 1845).
DÉR.
Allodialité, subst. fém.Dr. féod. Qualité d'un bien allodial. L'allodialité d'une terre (Ac. 1835-1932).
Prononc. : [al(l)ɔdjal], plur. [-o]. Cf. alleu. Dér. Allodialité. Dernière transcription ds DG : al'-dyà-li-té. Tous les dict. de la fin du xviiies. et du xixes. notent [ll] géminées, excepté Fér. 1768.
Étymol. ET HIST. I.− Subst. 1. 1449 dr. féod. allodial « propriétaire d'alleu » (Lettres de Louis XI, t. 1, p. 38 : [Aux consuls de Gap] : nous vous avons mandez y [à l'assemblée] estre comme les autres allodiaux de nosdits pays), seulement au xves.; autre attest. signalée ds W. Bartzsch, Wortschatz des öffentlichen Lebens im Frankreich Ludwigs XI., 1937, p. 26; 2. 1521 allodial « propriété en franc-alleu » (Nouv. Coutumier gén., éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t. 3, p. 1265, Coutumes de Bourbonnois, chap. XXIX, 422 : [...] s'il [l'héritage] est allodial corporel, dedans lesdits trois mois; ou incorporel, dedans six mois du jour de la possession réelle); 1748 masc. plur. allodiaux « biens allodiaux » (Montesquieu, Esprit des Lois, XXXI, 9 ds Littré 1863); sens non attesté dans la lexicogr. av. Besch. 1845. II.− Adj. 1463 al(l)odial « qui est tenu en franc-alleu » (Ordonnances des rois de France de la troisième race, éd. Pastoret, XVI, 5 ds W. Bartzsch, op. cit., p. 22 : Immeubles -feudalz et- alodiaulx); 1494 id. « id. » (Nouv. Coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg d'apr. Baldinger ds Z. rom. Philol., t. 67, 1951, p. 18 : Chaumont Bassigny 1494, 112, chose allodiale). Empr. au lat. médiév. allodialis, dér. de alodis (voir alleu), à savoir I 1 à l'adj. substantivé allodialis « noble possédant un alleu » (1262, Archives de la Cour des Comptes de Dauphiné, Registre Probus, fol. 12 ds Du Cange, s.v. allodiales, t. 1, p. 187 a : Interrogati si homines ipsius loci sunt taylliatiles, Responderunt, quod sic, exceptis Allodialibus vel Nobilibus, seu aliis quibus data est inde libertas); cf. aussi 1261 (homines allodiales, Chart. Lamb. Leod. 576, p. 127, 7 ds Mittellat. W. s.v. alodialis, 494, 6). I 2 n'est pas attesté en lat. médiév. À rapprocher de I 2 lat. allodialia (xviies., Vossius, De Vitiis sermonis, livre et chap. 2 ds Mén. 1750, s.v. alleu : ac allodialia sint patrimonialia et à majoribus transeuntia ad haeredem). II empr. à l'adj. al(l)odialis « qui a trait à un alleu » (entre 585 et 1280, Chart. Lux. IV 529, p. 625, 20 ds Mittellat. W. s.v. alodialis, 493, 68 : bona allodiali prescriptione ... subiecit), « possédé en propre, en franc-alleu » (entre 585 et 1280, Chart. Lux. IV 354 p. 451, 30, ibid., 494, 3 : vineam meam allodialem). Allodialité, 1590 dr. féod. (J. de Basmaison Pougnet, Paraphrase sur les coustumes d'Auvergne, p. 195 : [...] trante ans, par lequel laps de temps allodialité et franchise de franc fief ne s'acquiert contre le Roy).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 1.
BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Dupin-Lab. 1846. − Fér. 1768. − Lep. 1948 (s.v. allodialité).Prév. 1755.