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ALLÉGIR, verbe trans.
Vx ou région. Diminuer un poids, une charge :
1. L'homme était en train d'allégir le poids [d'une charrette], en posant sur le chemin une partie de son chargement... G. Sand, Les Maîtres sonneurs,1853, p. 18.
Rem. Emploi encore usité en can. fr. (cf. Canada 1930).
1. Emplois spéc. ÉQUIT. Allégir un cheval (cf. alléger et allégérir).
Rem. Attesté ds la plupart des dict. généraux.
GRAV. Allégir une lettre. Enlever l'excès de graisse :
2. Le graveur : « doit après le fumé allégir ou regraisser les lettres dont les gras seraient trop lourds ou trop maigres et corriger les défauts d'ensemble... » Ch.-L. Carabelli[Langue de la gravure].
SAL. Allégir une table (cf. alléger).
Rem. Attesté seulement ds Lar. encyclop.
TECHNOL. Allégir une pièce de bois ou de métal (cf. alléger) :
3. On pourrait singulièrement allégir ces fers, en adoptant, au lieu du système des fermes parallèles, un système en réseau. E. Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'architecture,t. 2, 1872, p. 136.
2. Au fig., vx. Allégir qqc. ou qqn.Rendre moins pesant, plus léger, au physique ou au moral :
4. Nous étions légères comme des hirondelles en revenant. « Est-ce que le bonheur nous allégirait? » me dit Agathe. H. de Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 109.
− Dans le domaine artistique.Rendre moins lourd, plus élégant :
5. Ces loges [des théâtres italiens], qui peuvent contenir environ huit à dix personnes, sont tendues en riches étoffes de soie, les plafonds sont agréablement peints et allégis par des couleurs claires, enfin les boiseries sont dorées. H. de Balzac, Massimilla Doni,1839, p. 409.
6. Afin d'allégir ce mur plein qui porte sur les galeries, l'architecte l'a élevé en matériaux de deux couleurs (blanc et rouge), formant des compartiments réguliers, comme une sorte de large mosaïque. E. Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'architecture,t. 21872, p. 207.
Spéc., BÂT. ,,Placer une moulure pour donner plus de légèreté à une pièce lourde d'aspect.`` (Barb.-Cad. 1963).
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. − Dernière transcription ds DG : àl'-lé-jīr ([ll] double aussi ds Land. 1834; Fél. 1851 note [l] long; [l] simple ds Gattel 1841, Nod. 1844 et Littré). 2. Forme graph. − Pour Rob., allégir est une forme dial. de alléger (cf. aussi Lar. encyclop. et Quillet 1965). 3. Hist. − Ac. Compl. 1842, s.v. allégérir renvoie à allégir (cf. aussi Besch. 1845 et DG qui écrit, s.v. allégérir : ,,comme allégir``). Guérin 1892 note parallèlement : allégérir ou allégir (la forme allégérir renvoie à alléger ds Lar. 19eet Littré).
Étymol. ET HIST. − 1. Début xiiies. fig. « soulager, alléger » (S. Bernard, Serm. fr., mss p. 279 ds La Curne t. 1 1875 : Li usaiges mismes de nostre sensualiteit est si à cherge ke nos en nule manière ne'l poriens sostenir, si nos par entrechainiaule repos n'en estiens aligit). − 1541 (B. Aneau, Lyon marchant ds Hug.); 2. 1751 (Encyclop. t. 1 : Allegerir ou Allegir un cheval [Manège] c'est le rendre plus libre et plus léger du devant que du derrière afin qu'il ait plus de grace dans ses airs de manège); 3. 1771 (Trév. : Allêgir. Terme d'Arts mécaniques. Diminuer un corps considerable sur toutes ses faces. Allégir une planche, un arbre). Même mot que alléger*, av. changement de conjug.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 1.
BBG. − Bailly (R.) 1969 [1946]. − Bar 1960. − Barb.-Cad. 1963. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Boiss.8. − Bonnaire 1835. − Canada 1930. − Chabat t. 1 1875. − Guizot 1864. − Jossier 1881. − Laf. 1878. − Sardou 1877. − Sommer 1882. − Synon. 1818. − Thomas 1956.