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ALBUMINOÏDE, adj. et subst. masc.
BIOLOGIE
I.− Adj. Qui possède des propriétés semblables à celles de l'albumine :
1. ... la vie animale est caractérisée, dans sa direction générale, par la mobilité dans l'espace. Sous sa forme la plus rudimentaire, l'animal se présente comme une petite masse de protoplasme enveloppée tout au plus d'une mince pellicule albuminoïde qui lui laisse pleine liberté de se déformer et de se mouvoir. Au contraire, la cellule végétale s'entoure d'une membrane de cellulose qui la condamne à l'immobilité. H. Bergson, L'Évolution créatrice,1907, p. 109.
II.− Adj. ou subst. masc. Matière(s), substance(s) albuminoïde(s) ou absol. albuminoïde(s). Terme générique désignant les substances azotées d'origine animale ou végétale; dites aussi substances quaternaires, matières protéiques ou protéines :
2. Jetons ... un coup d'œil sur la répartition des substances alimentaires entre les divers éléments du corps vivant. Ces substances se divisent en deux catégories, les unes quaternaires ou albuminoïdes, les autres ternaires, comprenant les hydrates de carbone et les graisses. Les premières sont proprement plastiques, destinées à refaire les tissus, − encore qu'elles puissent, en raison du carbone qu'elles contiennent, devenir énergétiques à l'occasion. H. Bergson, L'Évolution créatrice,1907p. 122.
3. Quant aux substances albuminoïdes, ou protéines, elles sont les plus compliquées de toutes celles qui existent sur terre. Dans leur molécule, il entre essentiellement du carbone, de l'oxygène, de l'hydrogène et de l'azote, mais ces quatre corps y figurent chacun par des milliers d'atomes, disposés en édifices d'une architecture grandiose. J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 19.
4. Par la connaissance des hormones, ne sommes-nous pas à la veille de mettre la main sur le développement de notre corps, − et du cerveau lui-même? Par la découverte des gènes, n'allons-nous pas bientôt contrôler le mécanisme des hérédités organiques? Et, par la synthèse imminente des albuminoïdes, n'allons-nous pas être capables, un jour, de provoquer ce que la terre, laissée à elle-même, ne semble plus pouvoir opérer : une nouvelle vague d'organismes, − une néo-vie, artificiellement suscitée? P. Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain,1955, p. 277.
Rem. 1. Cet emploi est considéré comme impropre par Méd. Biol. t. 1 1970. 2. Sur albuminoïde, J. Richepin a créé le verbe s'albuminoïder « se transformer en albuminoïde » :
5. Par quels chemins passa la substance ternaire, Puis quaternaire, pour s'albuminoïder Et s'agréger, vivante, ... J. Richepin, La Mer,1886, p. 327.
Rem. 3. Autre dér. albuminoïdique :
6. L'autre type de réaction, (...) est une réaction de choc albuminoïdique banal; ... F. Widal, Lemierre, Abrami ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine,fasc. 3, 1920-1924, p. 211).
Rem. 4. Néol. d'aut., ces deux mots ne figurent pas dans les dictionnaires.
Prononc. : [albyminɔid].
Étymol. ET HIST. − 1. 1857 adj. albuminoïde (Année Sc., voir albuminose); 1865 subst. (La Châtre t. 1 : Albuminoïde [...] On désigne sous ce nom un groupe de corps azotés neutres, incristallisables, décomposables au feu, putrescibles, assimilables, et par conséquent nutritifs); 2. 1886 s'albuminoïder, supra ex. 5; 3. 1920-24 albuminoïdique, supra ex. 6. 1 dér. de albumine*; suff. -oïde*; 2 et 3 dér. de albuminoïde; 2 dés. -er; 3 suff. -ique*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 17.
BBG. − Bél. 1957. − Duval 1959. − Fromh.-King 1968. − Grand. 1962. − Lar. comm. 1930. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mont. 1967. − Plais.-Caill. 1958. − Uv.-Chapman 1956.