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AIMANTER, verbe trans.
I.− Emploi trans.
A.− PHYS. Communiquer à un corps métallique les propriétés de l'aimant. Aimanter l'aiguille d'une boussole (Ac. 1798-1932). Anton. désaimanter :
1. On aimante le fer et l'acier en les frottant avec un aimant ou par divers autres procédés. Nysten1814-20.
Aimanter par simple ou double touche. Aimanter en frottant avec un seul ou deux aimants.
Rem. Attesté ds Besch. 1845, Nouv. Lar. ill.
B.− Au fig. [En parlant surtout d'une pers., d'un aspect de la pers.] Communiquer à quelqu'un une force d'attraction irrésistible, le galvaniser :
2. Vous allez au fond de tout, et vous allez au sommet de tout; privilège des plongeurs et des esprits. Je voudrais vous voir souvent, causer avec vous, aimanter mon âme au contact de la vôtre. V. Hugo, Correspondance,À Paul de Saint-Victor, 7 oct. 1873, p. 371.
3. C'était [Cournet] un de ces hommes, à décision prompte, qui aimantent les autres hommes et qui, à de certains jours suprêmes, peuvent communiquer l'impulsion aux masses. V. Hugo, Histoire d'un crime,1877, p. 167.
4. Au-dessous de nous, noyé dans l'ombre, l'équipage aux aguets gardait un profond silence, mais ces yeux grands ouverts aimantaient l'obscurité; dans cette approche de nuit de la chose inconnue, tout le bateau se chargeait d'une électricité subtile. J. Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951, p. 232.
II.− Emploi pronom.
A.− PHYS. Prendre les propriétés de l'aimant. Anton. se désaimanter :
5. La communication était-elle établie entre les deux pôles, le courant, partant du pôle positif, traversait le fil, passait dans l'électro-aimant, qui s'aimantait temporairement, et revenait par le sol au pôle négatif. Le courant était-il interrompu, l'électro-aimant se désaimantait aussitôt. J. Verne, L'Île mystérieuse,1874, p. 391.
6. Faraday découvre que tous les corps peuvent s'aimanter; il les divise en diamagnétiques, paramagnétiques et ferromagnétiques et mesure ces propriétés (P224). Peu de temps après W. Thomson développe, sur des bases phénoménologiques, une théorie mathématique de l'aimantation (P231). Hist. générale des sciences,t. 3, vol. 2, 1964, p. 239.
B.− P. compar. Être attiré par une force comparable à une force magnétique :
7. Il affirmait que l'homme s'aimante comme une aiguille, et dans sa chambre il mettait son lit la tête au midi et les pieds au nord, afin que, la nuit, la circulation de son sang ne fût pas contrariée par le grand courant magnétique du globe. V. Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 782.
Prononc. : [εmɑ ̃te], j'aimante [ʒ εmɑ ̃:t]. Passy 1914 indique pour l'initiale les var. [ε, e, ε ˑ, eˑ]. − Rem. Antérieurement à Passy 1914, les timbres [e] et [ε] se succèdent ds les dict., le second à partir de Nod. 1844, comme pour aimable*. Enq. : /emãt/. Conjug. parler.
Étymol. ET HIST. − 1386 « faire acquérir la propriété de l'aimant » (cité par Dehaisnes, Doc. concern. l'hist. de l'art dans la Flandre, III, 631 ds Gdf. Compl. : Aguilles aymentrees pour la tremontaine). Dér. de aimant*; dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 92.
BBG. − Bél. 1957. − Nysten 1814-20.