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AIGRIN, ÉGRAIN, subst. masc.
BOT., HORTIC. Jeune pommier ou poirier à fruits aigres, provenant de fruits sauvages ou de fruits à cidre, généralement réservé à la greffe :
L'égrain est un sujet de pommier ou de poirier provenant des pepins d'un fruit sauvage ou d'un fruit à cidre, en un mot d'un fruit aigre. Comme il a ordinairement une belle tige, on le réserve dans les pépinières pour le greffer en fente, à la hauteur d'environ 2 mètres, quand il est planté à demeure, à l'âge de trois ou quatre ans et plus. On croit généralement, en agissant ainsi, obtenir des arbres d'une plus longue durée. (...) les égrains sont fort recherchés comme sujets, et souvent, dans les pépinières, ils se vendent autant ou plus que les arbres greffés. Lar. 19e,1866, s.v. égrain.
Rem. 1. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Littré, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, DG, Lar. encyclop., Lar. 3, Quillet 1965 et É.-A. Carrière, Encyclopédie horticole, 1862, p. 183. 2. S'écrit aussi égrain ou égrin.
Prononc. ET ORTH. : [εgʀ ε ̃]. − Rem. DG emploie comme vedette la forme égrin, mais note qu'il serait préférable d'écrire aigrin. Lar. encyclop. donne comme entrée : aigrin ou égrain.
Étymol. ET HIST. − 1. Forme du type aigrun, xies. judéo-fr. aigrum « acreté » (Darmesteter-Blondheim, Gloses fr. dans les commentaires talmudiques de Raschi, P., 1929, gl. 17 c, cité par Lévy Trésor 1964, 8 b, hapax de sens); xies. judéo-fr. aigrun « ce qui a une saveur acre » (Id., ibid., gl. 18 b, ibid.); 1268-1271 egrun, aigrun « toute espèce de légume à saveur aigre » (Est. Boileau, Livre des mestiers, éd. Bonnardot, 1repart., X, 1 ds Gdf. : Nus ne puet estre regratiers a Paris, de fruit ou d'egrun, c'est a savoir de aus, de oingnons, de eschaloingnes et de toute manière de tel egrun, s'il n'achate le mestier du Roy ... ibid., IX, 2 : aigrun); 1964 « toute espèce d'herbes et de fruits aigres » (Men. 1694 Aigrun [...] Toutes sortes d'herbes fortes et de fruits aigres); qualifié en ce sens de vx mot dep. Fur. 1701 jusqu'à sa dernière mention ds Trév. 1771; 2. forme du type aigrin, 1527 « légumes et fruits à saveur aigre » (Arch. Vienne, St Hilaire, liasse 40 ds Gdf. : Esgryn ... Qui sont les aulx, oignons, pommes, poires et autres fruicts); repris comme terme hortic. au xixes. 1838 (Ac. Compl. 1842, s.v. Égrin [avec renvoi à égrain] : jeune pommier provenant de graines de pommes cueillies dans les forêts); 1866 (Lar. 19e: Aigrin. Nom que l'on donne à de jeunes poiriers et pommiers à cause de l'aigreur de leurs fruits). Du lat. *acrumen, dér. de acrum, aigre*; la forme fr. mod. aigrin est − soit due à une substitution de suff., soit une forme dial., Fouché, t. 2 1958, p. 364, rem. VI; forme égrain par attraction de grain*.
BBG. − Bél. 1957.