| ![]() ![]() ![]() ![]() AIDE2, subst. A.− Personne qui assiste, seconde ou supplée quelqu'un dans un travail, une fonction, et qui lui est le plus souvent subordonnée : 1. Le service du four [locomobile] exige un personnel de quatre hommes, le chef ou brigadier, deux pétrisseurs et un aide ou servant.
L. Ser, Traité de physique industrielle,t. 2, 1890, p. 2. − MAR., subst. masc. Aide. ,,(...) Fonctions d'un officier marinier, de canonnage, timonerie, charpentage, calfatage, voilerie, sous le maître et le second maître de chacun de ces états; (...).`` (Will. 1831). B.− Emplois techn. Syntagmes usuels : 1. Aide + adj. : 2. L'aide familiale rurale est une travailleuse familiale spécialisée en milieu rural et venant en aide aux familles rurales surchargées en cas de naissance ou de maladies, pour aider ou remplacer dans ses tâches ménagères la mère de famille, au sein de la famille.
J.-A. Néret, Emplois et travaux féminins,1956, p. 52. 3. Un certificat d'aptitude aux fonctions d'aide soignante a été institué par l'arrêté du 25-1-56, J. O. 25-1-56.
Lafon1963. 2. Aide + à + subst. − [Le subst. est le n. d'une machine] Aide aux barattes; aide aux mixers; aide aux presses trempeuses... (cf. Mét. 1955). − Aide. Personne employée par le service de l'aide aux mères : 4. Aide aux mères. Service ayant pour but de mettre une travailleuse familiale à la disposition de toute mère de famille, sans distinction du nombre d'enfants, du milieu social, des opinions ou des ressources, en cas de naissance, maladie, surmenage. L'aide, avec la mère, ou à sa place, si sa santé l'exige, soigne les enfants et assure les travaux habituels de cette dernière au foyer.
Lafon1963. 3. Aide + de + subst. (n. du domaine prof.).Aide de cuisine. − MILIT. Aide de camp. Officier attaché au service d'un chef militaire, chargé en particulier d'assurer la transmission de ses ordres et de veiller à leur exécution. (On dit auj. officier d'ordonnance) : 5. Des bateaux à vapeur (...) allaient et venaient portant des ordres d'une division à l'autre, comme des sirènes ou comme les aides de camp de l'amiral.
F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 3, 1848, p. 578. 6. Les généraux de brigade ont deux aides de camp, savoir : un capitaine et un lieutenant; les généraux de division, trois : un chef d'escadron et deux capitaines; les maréchaux de France, quatre : un colonel, un chef d'escadron, et deux capitaines. Les souverains attachent aussi à leur personne un certain nombre d'aides de camp, et en accordent un nombre plus limité aux membres de leur famille.
Bouillet1859. − HIST. Aide des cérémonies. Officier qui, à la cour de France, secondait ou suppléait le grand maître des cérémonies. 4. Sous-aide. Personne subordonnée à l'aide dans l'exercice de la même fonction ou du même travail. Prononc. : [εd]. Passy 1914 note pour [ε] ouvert une durée mi-longue, Barbeau-Rodhe 1930 une durée longue. Harrap's 1963 indique, entre parenthèses, la possibilité d'une durée longue. − Rem. Land. 1834 et Littré notent [ε:] ouvert long. Littré fait par ailleurs la rem. suiv. : ,,À Paris, dans le peuple on dit souvent aïde. On prononçait ainsi dans le xviesiècle...`` Étymol. ET HIST. − 1130-1140 aie, subst. fém. « personne qui aide » (Wace, Conception de Nostre Dame, éd. Ashford, 584 ds H.-E. Keller, Étude descriptive sur le vocab. de Wace, Paris, 1953, p. 354b: Toz les. xv. degrez monta, Sanz conduit e sanz compaignie, Sanz meneor et sanz aïe); fin xiies. aieue, id. « id. » (S. Bernard, Sermons, ms., p. 186, Ste Palaye ds Gdf. : Il porat avoir tantes aiues, tant compaignons cum il averat); 1268-1271 aide, subst. masc. (E. Boileau, Livre des mestiers, le part., I, 48 ds Gdf. Compl. : Li valles des talemeliers ou li aide).
Déverbal de l'a. fr. aïer, aidier, voir aide1. STAT. − Fréq. abs. litt. : 3 871. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 5 576, b) 5 882; xxes. : a) 4 855, b) 5 628. BBG. − Bailly (R.) 1969 [1946]. − Bar 1960. − Barr. 1967. − Bénac 1956. − Boiss.8. − Bouillet 1859. − Bruant 1901. − Chabat t. 1 1875. − Dainv. 1964. − Fér. 1768. − Giraud 1956, p. 49. − Guilb. Astronaut. 1967. − Jossier 1881. − Lafon 1963. − Le Clère 1960. − Mét. 1955. − Nysten 1814-20. − Prév. 1755. − Thomas 1956. − Tournemille (J.). Au jardin des locutions françaises. Vie Lang. 1967, no182, pp. 291-292. − Will. 1831. |