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AGGLUTINOGÈNE, adj. et subst. masc.
MÉDECINE
I.− Emploi adj. Qui est propre à agglutiner.
1. Le pouvoir agglutinogène du B. diphtérique (...) a été mis en évidence... Aviragnet, Weill-H. Marie ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine,fasc. 2, 1920-1924, p. 634).
II.− Emploi subst. masc. ,,Nom donné à des propriétés ou à des substances (antigènes) possédées par certains microbes ou certains globules rouges, qui rendent ces microbes ou ces globules agglutinables par des sérums contenant les agglutinines correspondantes.`` (Garnier-Del. 1958) :
2. D'importantes acquisitions se rattachent au domaine de l'immunohématologie, dont une des notions essentielles est celle de groupe sanguin. (...). Ayant observé que les sérums de certains de ses collaborateurs agglutinent les hématies d'autres hommes, [K. Landsteiner] précise les deux principaux agglutinogènes A et B dont la rencontre avec les agglutinines correspondantes (...), provoque l'agglutination. Ce jeu d'incompatibilités explique les accidents de certaines transfusions constatés depuis plusieurs siècles. Aux trois types de sang qu'il distingue : A, B, O, Jansky (1907) et Moss (1910) ajouteront le type AB. Quatre groupes sanguins sont ainsi définis chez l'homme, dénommés suivant la nature de leurs agglutinogènes dont la présence est exclusive de celle des agglutinines correspondantes du sérum. Hist. générale des sciences,t. 3, vol. 2, 1964, pp. 638-639.
Prononc. : [aglytinɔ ʒ εn].
Étymol. ET HIST. − 1920-24 adj., supra; 1953 subst. méd., d'apr. Pt Rob. [sans attest.]. Dér. de agglutiner*, méd.; élément suff. -gène*.
BBG. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Husson 1970. − Lar. méd. 1970.