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AGAPÈTES, subst.
HIST. ECCL., gén. au plur.
A.− Au fém. [Dans l'Église primitive ou anc.] .
1. Femmes vivant en communauté avec les apôtres et leurs successeurs et s'occupant notamment des soins de la vie matérielle.
2. Femmes consacrées à Dieu sans être liées par des vœux et qui accueillaient dans leurs communautés des laïques à titre d'hôtes.
Rem. Attesté également ds Boiste 1834 et ds Besch. 1845 qui parlent à leur propos de femmes voluptueuses.
B.− Au masc.
1.− Au plur. ,,Clercs habitant dans les communautés de femmes.`` (DG).
Rem. Attesté aussi ds Littré, Ac. 1878, Ac. t. 1 1932, etc., et gén. empl. avec une nuance de dérision.
2. Au sing. Membre d'une secte de gnostiques de la fin du ivesiècle, dont une des maximes était qu'il n'y a rien d'impur pour les consciences pures (d'apr. Ac. Compl. 1842).
Prononc. − Dernière transcription ds DG : à-gà-pèt'.
Étymol. ET HIST. − 1694 relig. (T. Corneille Dict. des Arts et Sc., s.v. : Agapètes [...] Nom de vierges qui vivoient ensemble dans la primitive Église, comme estant unies par la charité. On les appelloit Religieuses, quoy qu'elles ne fissent point de vœux; et comme elles tenoient des Maisons où elles recevoient les passans sous un faux prétexte d'hospitalité, les abus que l'on reconnut qui se glissoient dans cette association, furent cause que le Concile General de Latran, abolit cette assemblée de Vierges sous Innocent II); 1701 id. (Fur. : Agapètes [...] On donnoit ce nom dans l'ancienne Eglise à des vierges qui vivoient en communauté; ou qui s'associoient avec des Ecclesiastiques, sous prétexte de piété, et de charité [...]). Empr. au lat. chrét. agapeta (empr. lui-même au gr. α ̓ γ α π η τ ο ́ ς, -η ́. « chéri »), terme pop. appliqué aux vierges consacrées à Dieu qui vivant dans le monde (se référant à Paul I Cor., IX, 5 : numquid non habemus potestatem mulierem sororem circumducendi, sicut et ceteri apostoli), logeaient chez elles des hommes ayant fait vœu de chasteté; des abus se produisirent (cf. S. Jérôme, Ep., 22, 14 ds Blaise 1954, s.v. : unde in ecclesias agapetarum pestis introiit). Par la suite, on confondit souvent ces agapetæ, vivant avec des laïques, avec les subintroductæ « femmes qui demeuraient avec des clercs », Théol. cath. t. 1, p. 557.
BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Nelli 1968. − Prév. 1755. − Théol. cath. t. 1, 1 1909.