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AFFAITER, verbe trans.
1. Arch. ou région. Préparer, ajuster; élever, instruire.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845 (affaitier), DG et Lar. 19e.
Affaité :
1. Gai, émoustillé, apprivoisé. Cet enfant est bien affaité. Préparé, disposé. Verr.-On. t. 1 1908, p. 17.
2. FAUCONN. Apprivoiser, dresser un oiseau de proie :
2. Un maître y démontrait à son élève l'art de dresser les chiens et d'affaîter [sic] les faucons, de tendre les pièges, comment reconnaître le cerf à ses fumées, le renard à ses empreintes, le loup à ses déchaussures, le bon moyen de discerner leurs voies, de quelle manière on les lance, où se trouvent ordinairement leurs refuges, quels sont les vents les plus propices, avec l'énumération des cris et les règles de la curée. G. Flaubert, Trois contes,La Légende de saint Julien l'Hospitalier, 1877, p. 88.
Rem. Sur la graph. affaîter, cf. infra prononc. et orth.
3. TANN., vx. Préparer, façonner les peaux.
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [afεte] ou [-fe-]. Land. 1834 et DG transcrivent la 2esyllabe du mot avec [ε] ouvert, Gattel 1841, Nod. 1844 et Fél. 1851 avec [e] fermé. Passy 1914 donne la possibilité des 2 prononc. 2. Dér. et composés : affait, affaitage, affaitement, affaiteur. 3. Hist. − Le mot est écrit avec un accent circonflexe, sur i ds Besch. 1845, Pt Littré, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e(forme correcte à la vedette, accent circonflexe dans l'article) et Quillet 1934. Besch. 1845 note à ce propos : ,,Dans les dictionnaires, on trouve affaîter et tous les mots qui en dérivent, écrits sans accent circonflexe sur l'i; nous croyons que c'est à tort, puisque cet accent se met sur faîte, faîtière, enfaîtement, enfaîter, etc.`` Besch. 1845 confond affaiter et affaîter (cf. infra) et cette confusion a entraîné l'erreur de qq. écrivains, typographes ou lexicographes. Ac. a toujours noté ce verbe sans accent circonflexe. Toutefois, il réserve par ailleurs une entrée à la vedette affaitier (pour le sens gén. de « instruire »).
Étymol. ET HIST. − Ca 1100 « arranger » (Roland, 215, Müller ds Gdf. : Si duist sa barbe, afaitad sun gernun), qualifié de vx langage ds Ac. Compl. 1842; emploi techn. : 1. ca 1180 cynégétique « dresser (un chien pour la chasse) » (Marie de France, Fables, éd. Warnke, 20, 22 ds T.-L. : Malement avreit enpleié Qu'il m'a nurri e afaitié [dit le chien]); 2emoitié xiiies. fauconn. « id. (un oiseau pour la chasse) » (Roman de la Rose, éd. Fr. Michel, 8270, ibid. : li loirres afaite Por venir au soir et au main Le gentil espervier a main); 2. ca 1200 part. passé adj., tann. « préparé, tanné (d'un cuir) » (D'Auberee, Richel. 1593, fo213 a ds Gdf. : ... Moufles bien curries, De novel afeties Aux espines cuillir). Du lat. pop. *adfactare, *affactare « mettre en état » dér. de factare, fréquentatif de facere; cf. a. cat. afaitar « orner » (Alc.-Moll); a. prov. afachar, terme de fauconn. et aussi de tanneur d'apr. le dér. a. prov. affachiador (Rayn.); a. esp. arechar « vanner, cribler » (Cor.).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 1.
BBG. − Bailly (R.) 1969 [1946]. − Bar 1960. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Canada 1930. − Chesn. 1857. − Dup. 1961.